Val d’Amour. Échanges franco-tunisiens sur le développement territorial

En décembre, des responsables du ministère de l’Agriculture tunisien ont été reçus par la Communauté de communes du Val d’Amour pour un échange sur le développement territorial. Cette initiative s'insère dans le cadre d’une collaboration internationale pour le progrès local.

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Rencontre franco-tunisienne à la Communauté de communes du Val d'Amour le 17 décembre 2024.

Du 15 au 21 décembre, dans le cadre d’un voyage d’étude sur les emplois, compétences et formations destinés aux chargés d’appui au développement rural en France, des représentants tunisiens comprenant Slaheddine El Ghédhoui, coordinateur convention ACTA/FranceAgriMer, Kamel Jouini, DRPS, Monji Barhoumi, DRPS, et El Ouaer Ep Harzli Hanene ont pris connaissance des initiatives du Val d’Amour. Accueillis par Étienne Rougeaux, président de la Communauté de communes, Virginie Pate, vice-présidente, et Noémie Poncet, chargée de développement économique, ils ont pu découvrir les efforts locaux pour dynamiser le territoire.

Partage d’expériences et stratégies de développement

La rencontre a été l’occasion d’échanger sur les stratégies de développement adaptées aux zones rurales, un sujet essentiel pour le Val d’Amour qui compte 24 communes et environ 9 100 habitants. Le tissu économique local, comprenant 640 entreprises dont 87 % des établissements employeurs ont moins de 10 salariés, a été au cœur des discussions. Virginie Pate a souligné le rôle crucial de l’intercommunalité dans le soutien à l’emploi, tandis que Noémie Poncet a présenté des initiatives concrètes telles qu’un plan d’action mis en place par la Communauté de communes qui reposent sur 3 axes : attirer les jeunes, renforcer l’attractivité du territoire et des entreprises et s’adapter aux besoins en compétences des entreprises. Elle a illustré ses propos par des initiatives telles que les job dating, les afterwork, les petits déjeuners d’entreprises et des projets de découverte des métiers pour les jeunes. Les discussions ont aussi tourné autour des défis similaires rencontrés par la Tunisie, comme la gestion de l’économie rurale, l’eau, le logement, ou encore le tourisme.

Le maintien de l’identité rurale

Etienne Rougeaux a souligné que « certes nous souhaitons être un territoire dynamique et attractif, mais nous avons aussi la volonté de rester un territoire rural. » Les échanges ont également permis de mettre en lumière l’importance de la gouvernance participative, comme l’a expliqué Etienne Rougeaux : « Le dialogue, l’écoute, et prendre en compte l’avis des petits villages est essentiel pour gérer les conflits » affirmant ainsi l’approche adoptée par le Val d’Amour pour maintenir une harmonie entre les divers intérêts des communautés rurales.

Ainsi, le modèle de développement territorial du Val d’Amour pourrait bien inspirer des initiatives similaires en Tunisie et par-delà renforcer les collaborations internationales.

B.B