Après deux ans de pandémie angoissante, oppressante et démoralisante, la guerre a chassé cette information pour les conséquences d’un des conflits les plus graves pour l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 24 février 2022, la plupart des pays européens sont solidaires et accueillent des réfugiés.

 

Large solidarité pour accueillir deux Ukrainiennes

Pour accueillir deux de ces réfugiés, le conseil municipal de Chissey-sur-Loue a décidé de remettre en état un logement qui était en attente de réparations suite à l’intervention des forces de police pour déloger une personne fichée S y vivant il y a quelques mois.

Une réelle chaîne de solidarité se mit alors en place. Les membres du conseil municipal retroussèrent leurs manches pour nettoyer et faire de petits travaux dans le logement appartenant à la commune. Une petite quinzaine de bénévoles œuvrèrent alors.

Mais la solidarité ne s’arrêta pas là, puisque des habitants de Chissey-sur-Loue et des villages environnants firent des dons pour meubler et aménager l’appartement de 70/80m2. Le minimum pour démarrer une nouvelle vie, après un périple en Europe traumatisant pour les deux jeunes femmes.

 

« C’était un peu émouvant »

Bien que la frontière linguistique rende difficile tout échange, Dominique Dupont, conseiller du maire de Chissey-sur-Loue, ne cache pas son émotion lorsque Jean-Claude Pichon, maire du village, remit les clés à la mère et à la fille : « C’était un peu émouvant quand même. Elles ont trouvé l’appartement immense. Elles disaient : « Donnez-nous qu’une pièce, c’est bon, c’est assez » ».

Un accueil qui a été possible grâce à une intermédiaire. « On a une Ukrainienne qui habite à Chissey depuis quelque temps, d’avant la guerre. Une connaissance à elle cherchait un endroit où atterrir », explique Dominique Dupont, avant de poursuivre : « Les deux Ukrainiennes accueillies ont donc quelqu’un qui parle leur langue ».