Avant d’ouvrir cette nouvelle séance, le maire de Dole Jean-Baptiste Gagnoux a tenu à revenir sur un sujet source d’inquiétude pour l’ensemble de l’agglomération. Celui des emplois menacés suite à la volonté du groupe Colruyt de se séparer de sa filiale française. Une proposition de reprise de 81 supermarchés sur les 104 a été mise sur la table mais celle-ci exclut la plateforme logistique sur la zone Inovia, le siège social de Rochefort-sur-Nenon et les locaux boulevard Wilson. Si 175 salariés devraient être repris par le groupe des Mousquetaires, il y a de nombreux risques de se retrouver sur le carreau pour d’autres. “Je tiens au nom du conseil municipal et mon nom personnel à apporter mon plein et entier soutien aux salariés dans cette situation difficile”, a indiqué l’édile, en soulignant sa volonté partagée avec le président de l’agglomération, Jean-Pascal Fichère, d’être attentif à l’avenir des salariés et celui de la base de Choisey.
Dans un rapport lié aux décisions prises par le maire, le versement d’une somme de 853 euros a attiré l’attention du socialiste Thimothé Druet qui siège dans l’opposition : “En effet il s’agit du règlement des honoraires de notre avocat dans le cadre du recours déposé par l’association Armada. Celle-ci estimait que nous n’avions pas besoin d’acheter la salle des Cordeliers puisqu’elle nous aurait déjà appartenu ! Nous nous sommes défendus et le tribunal nous a donné raison”, lui a répondu le maire.
La Ville poursuit son désendettement lentement mais sûrement !
Une majeure partie du budget était consacrée à la présentation du compte financier unique qui est une fusion du compte administratif et du compte de gestion.
L’heure des grands investissements est terminée et Jean-Baptiste Gagnoux a prévenu : la Ville continuera à financer des projets mais en réduisant un peu la voilure au vu de la conjoncture économique et des coûts de fonctionnement toujours élevés. Ce rapport a fait apparaître un résultat excédentaire pour la Ville, de 200.000 euros, un encours de la dette de 37.3 millions. “Nous avons pu réaliser un désendettement de 2.5 millions d’euros sur les 3 derniers exercices.” Par conséquent la Ville de Dole continue lentement (mais sûrement !) son chemin vers le désendettement et s’éloigne du pic de 2013 où la municipalité présentait une dette de 40.3 millions d’euros. L’autre indicateur de référence pour la collectivité, c’est la capacité de désendettement et de ce côté-là, la Ville s’établit à 8 ans.
Dépenses de fonctionnement maîtrisées
Les dépenses de fonctionnement de la Ville augmentent de 5 % avec près de 27.9 millions d’euros de dépenses et 12 millions d’investissements : “Nous essayons de maîtriser les dépenses de fonctionnement là où il est possible de le faire”, a expliqué Jean-Baptiste Gagnoux, en citant quelques facteurs extérieurs, comme la hausse des matières premières, de l’énergie, etc… et la majoration du point d’indice des fonctionnaires. “Nous avons également dû effectuer des recrutements, dont celui de deux agents pour l’entretien de nos cimetières, avec la disparition des produits phytosanitaires”, a glissé le premier magistrat, qui a salué l’intérêt du plan économie d’énergie, avec notamment l’extinction de l’éclairage nocturne qui a permis d’économiser 200.000 euros.
En réaction à ce rapport, le conseiller d’opposition LFI, Guillaume Bouteloup, a interrogé le maire sur les choix qui pourraient être faits à l’avenir pour continuer à investir. En clair, avoir recours à l’emprunt ou actionner le levier fiscal ? En réponse, Jean-Baptiste Gagnoux a rappelé que la Ville a réduit ses emprunts ces dernières années et sa volonté de ne pas toucher à la fiscalité des Dolois, tout en déplorant l’arrêt de la taxe d’habitation.
La Ville en fait-elle assez en matière de politique sociale ?
Sur le plan de l’investissement, en matière de politique sociale, les élus d’opposition ont déploré une baisse du budget alloué aux politiques sociales. Là-dessus, le maire s’est défendu : “Je ne suis pas étonné de votre position, mais s’il fallait seulement augmenter le budget social pour réduire la pauvreté, ce serait assez simple !“, et de rappeler : “Ce n’est pas la gestion municipale qui peut corriger les difficultés majeures de nos concitoyens, elle peut en revanche améliorer des situations fragiles”.
Une réponse qui n’a pas convaincu l’élue écologiste, Laëtitia Jarrot Mermet : “Ce que vous venez de dire me fait assez bondir !”. Cette dernière a reproché la tarification sociale pour la cantine, instaurée sous Jean-Marie Sermier par la Ville, avec un tarif de quatre euros pour tous. “C’est une mesure qui ne permet pas à des familles de convenir aux besoins de leurs enfants.” Une déclaration qui n’a pas été au goût de Jean-Baptiste Gagnoux : “Il y a seulement deux communes qui ont une tarification sociale dans l’agglomération, Dole et Damparis, et certaines communes dirigées par vos amis politiques ne le font pas”.
L’opposition aurait aimé que la collectivité exprime son soutien à Gaza
Le lendemain du conseil, Nadine Herrmann a fait parvenir à la presse un vœu de soutien concernant la situation humanitaire à Gaza et le respect du droit international. Cette dernière explique l’avoir fait parvenir au maire en amont du conseil pour que celui-ci soit inscrit à l’ordre de jour. La conseillère d’opposition déplore que sa requête n’ait pas été retenue.
E.S.