Samedi matin, une cinquantaine d’adhérents ou sympathisants du collectif jurassien se sont rassemblés à Dole, Place du 8 mai, comme il l’est désormais habituel toutes les deux semaines depuis plus d’un an.
« L’accord de cessez-le-feu annoncé mercredi dernier a fait naître un immense espoir parmi la population de la bande de Gaza. Après 465 jours de guerre, les larmes de joies accompagnent la douleur des souvenirs, des êtres disparus, des mois de peur, des décombres d’un territoire détruit à 80 %. C’est aussi la fierté de brandir le drapeau palestinien » affirmait sur place Laurence Bernier, présidente du Réseau pour une paix juste au Proche Orient. Laquelle soulignait : « Pour les gazaouis, ce cessez-le-feu est une bouffée d’air. Enfin un jour sans bombardement ! Enfin rentrer chez soi ! Enfin l’accès à l’eau, à de la nourriture ! Enfin l’espoir de reconstruire sa vie ».
En effet…
Le collectif a été mobilisé depuis 15 mois à Dole et salue ainsi « ce premier pas, fruit de la mobilisation de tous les défenseurs des droits des peuples, des droits humains, du droit international, de la mobilisation de tous les peuples à travers le monde qui ont manifesté sans relâche pour que s’arrête le génocide ».
Que prévoit le cessez-le-feu ?
L’accord prévoit une trêve de 42 jours à partir de cette semaine, trêve durant laquelle 33 otages israéliens et un millier de prisonniers palestiniens devraient être libérés ainsi qu’une augmentation de l’aide humanitaire en direction de la bande de Gaza.
Deux autres phases, de 42 jours chacune, doivent prolonger cette première étape.
« Lors de la deuxième phase, Marwan Barghouti, le Mandela palestinien devrait être libéré. Mais à chaque étape le risque est grand que le moindre prétexte serve à suspendre la trêve » redoutent certains membres du collectif.
« Nous restons extrêmement prudents et mobilisés, car les propos des ministres israéliens sont clairs : c’est vers l’effacement du peuple palestinien qu’ils veulent continuer à aller. Il est donc impératif de poursuivre la mobilisation internationale afin d’obtenir un cessez-le feu définitif et l’évacuation totale de l’armée israélienne. L’accord prévoit en effet qu’elle demeure dans une partie de l’enclave palestinienne permettant à tout moment une nouvelle occupation de Gaza ».
Une rencontre avec le sous-préfet…
C’est en ce sens qu’une rencontre avec le sous-préfet dolois Hugues Alladio a été programmée cette semaine.
« Nous lui ferons part de nos attentes vis-à-vis du rôle de la France, notamment la reconnaissance de la Palestine et une vigilance à toute épreuve pour le respect du droit international ».
Laurence Bernier concluait : « Entrons en 2025 avec résilience, force et espoir. C’était le 6 janvier. Unissons nos forces pour transformer le chagrin de nuits sans étoiles en paysage de lumière. Liberté, justice et paix ! ».
Après quoi, le rassemblement se dissipait calmement. Sous l’œil néanmoins vigilant des forces de l’ordre…
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