Une vingtaine de participants, des curieux aux étudiants en passant par un spécialiste du sujet, se sont rassemblés pour partager un moment d’échanges interactifs. Une approche globale, des quizz et la réalisation d’un puzzle pédagogique ont permis d’offrir une compréhension accessible et ludique du sujet.
Une collaboration née d’un projet scolaire
Le projet scolaire de Sarah et son groupe d’école portait sur l’identification des lichens le long d’un futur sentier d’interprétation près du lac de Vouglans. Dans le cadre d’un inventaire visant à enrichir la connaissance du site et de ses spécificités écologiques, des élèves de BTS Gestion et Protection de la Nature se sont portés volontaires pour mener cette recherche. « Sarah m’a contacté pour en savoir plus sur le sujet, car j’avais déjà donné une petite conférence à des étudiants à propos des lichens », explique Rémy. « Au début, c’était juste une aide pour la lichénologie, parce que je ne connaissais vraiment pas grand-chose », ajoute Sarah, « Rémy m’a permis d’acquérir des connaissances, ainsi qu’une certaine rigueur et justesse dans notre travail. » En effet, Rémy se penche depuis quelques années sur le sujet des lichens, en échangeant régulièrement avec des scientifiques et en observant les lichens de plus près sur le terrain. « C’est devenu une passion, et c’est un travail personnel que je fais en dehors des cours. » Au fil des deux mois d’échanges, leur partenariat s’est enrichi au point de se dire « pourquoi ne pas faire connaître ce sujet à un public plus large en animant une conférence ? »
La conférence : immersion dans le domaine des lichens
Rémy et Sarah ont captivé l’audience en dévoilant des aspects méconnus des lichens. Ils rappellent, par exemple, que cet organisme composite est « une association entre un champignon et une algue », que l’on retrouve aussi bien sur la roche, que sur un trottoir ou encore sur un arbre comme nous en voyons le plus souvent, et qui va bien au-delà d’un simple végétal et qui n’est pas du tout un parasite. En effet, « il ne nuit pas à l’arbre qui l’accueille, mais peut même indiquer qu’un arbre est en difficulté », souligne Sarah.
L’un des aspects des plus étonnants est l’utilisation des lichens comme bio-indicateurs : leur sensibilité à la pollution permet d’en évaluer la qualité de l’air. De plus, Rémy et Sarah ont expliqué que « les lichens servent aussi d’isolant thermique pour les nids d’oiseaux, se retrouvent en cosmétique dans les parfums. Et dans certains pays nordiques, ils sont mêmes utilisés pour faire des tartes et soigner certains problèmes ORL, notamment la gorge et les poumons. » S’appuyant sur des recherches scientifiques, le duo a su vulgariser ce sujet complexe et semble avoir conquis le public. Pourquoi pas une suite dans leur collaboration ?
B.B