La gendarmerie du Jura a lancé une campagne de lutte contre les violences conjugales

Dernièrement, la gendarmerie du Jura lançait une semaine de campagne de communication, baptisée Rayonnement Message 39 (R-MESS 39), relative à la prévention et à la lutte contre les violences intrafamiliales.

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Depuis quelques semaines 150 000 sachets d’emballage pour baguettes de pain étaient distribués par les gendarmes dans 140 boulangeries du Jura. Des sachets qui rentrent quotidiennement dans les foyers et se veulent porteurs de messages de prévention, d’outils, d’adresses et de numéros utiles pour libérer la parole de victimes potentielles ou de personnes qui seraient témoins de faits de violences conjugales.
« Le dispositif a déjà été éprouvé dans d’autres départements avec des retours très intéressants, confie le capitaine Laurent Demartelet. On est sur une tendance haussière du nombre d’interventions et du nombre de victimes de violences intrafamiliales dans le département, comme sur le plan national ».

Marie-Line a souhaité témoigner à visage découvert.

Témoignage de Marie-Line Guillard :

« J’ai été victime de violences conjugales. Je vivais depuis 7 ans avec mon conjoint et les violences sont venues petit à petit. Déjà verbales, il me disait que mes enfants étaient des fainéants, que “ma bouffe était dégueulasse”, et que j’étais une fainéante également. Au fil du temps, la brutalité est arrivée : il cassait des assiettes, il m’attrapait par le bras ; il m’a giflée un jour devant ses enfants et d’autres personnes lors d’une soirée fondue. En mars, il a attrapé mon fils par le cou et essayé de l’étrangler. Moi il m’a mise à terre. Le lendemain, on est allé déposer plainte et l’affaire est passée au tribunal le 15 octobre. Reconnu coupable il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis, 18 mois de mise à l’épreuve et interdiction de rentrer en contact avec nous que ce soit par téléphone, SMS ….
Les gendarmes nous ont beaucoup aidé en nous adressant au CIDFF39, je les en remercie vivement. J’invite vraiment les femmes à ne pas hésiter à aller parler, téléphoner au CDIFF, à France Victimes … On est des femmes, pas des objets, et l’homme n’a pas le droit ni verbalement ni physiquement de nous agresser ».

Odile RIGAUD