C’est fait. Elles ont disparu. Du jour au lendemain, la neige est apparue en fond d’écran, avec de vilains grésillements. C8 et NRJ12 ont été exclues de la TNT. Les recours, la pétition, rien n’y a fait.
Lors des auditions, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a souligné les multiples dérapages à l’antenne de Cyril Hanouna dans son émission « Touche pas à mon poste ». Ils ont conduit la filiale du groupe Canal + à s’acquitter de 7,6 millions d’euros d’amende ces huit dernières années.
Concernant NRJ12, le gendarme de l’audiovisuel a pointé sa mauvaise santé économique qui nuisait à la qualité des programmes.
En théorie, les deux chaînes pourraient perdurer sur câble, satellite ou internet. La télévision numérique terrestre représente le seul mode de réception de la télévision pour moins de 20 % des Français. Mais l’histoire ne semble pas s’écrire ainsi et il est plutôt question de suppression de centaines d’emplois.
Evidemment, ces évictions seront compensées par l’arrivée de deux nouvelles chaînes : Ouest-France TV et T18.
Mais a-t-on vraiment besoin d’un organisme pour décider de ce que les Français peuvent ou non regarder ? Autant je boycottais Hanouna dans mon salon, autant je regrette la mort de ces deux chaînes qui rejoignent plus de 200 identités télévisuelles, tombées en désuétude depuis les balbutiements de la télévision en 1935.
