Le 23 juin 1870, Gustave Courbet adresse au ministre des Beaux-Arts Maurice Richard une lettre vengeresse que publie le journal Le Siècle le lendemain.
« Monsieur le Ministre, J’ai appris l’insertion au Journal officiel d’un décret qui me nomme chevalier de la Légion d’honneur. Ce décret, que mes opinions bien connues sur les récompenses artistiques et sur les titres nobiliaires auraient dû m’épargner, a été rendu sans mon consentement, et c’est vous, monsieur le Ministre, qui avez cru devoir en prendre l’initiative. Mes opinions de citoyen s’opposent à ce que j’accepte une distinction qui relève essentiellement de l’ordre monarchique… Souffrez donc, monsieur le ministre, que je décline l’honneur que vous avez cru me faire… ».
C’est une formule de politesse et l’histoire ne dit pas si le ministre a souffert !