Partez à la recherche de deux insectes étonnants

Le Conservatoire botanique national de Franche-Comté invite régulièrement les habitants de la région à découvrir plantes et insectes pour mieux les recenser, les connaître et les protéger. Il propose en ce milieu de printemps d’aller à la découverte du moro-sphinx et de la courtilière.

0
573
Le Conservatoire botanique national de Franche-Comté invite le grand public à regarder le vivant et participer activement à son recensement.

Quand on croise ces deux gros insectes, on ne les oublie pas ! Mais leur répartition sur le territoire comtois est encore mal connu, c’est la raison du recensement proposé par le Conservatoire botanique jusqu’au 30 juillet.

Le moro-sphinx
Le « sphinx colibri » a jusqu’à 75 battements d’ailes à la seconde – Crédit photo Pixabay

Les sphinx sont des papillons épais et trapus aux ailes effilées. Le moro-sphinx est le plus connu et le plus répandu en Franche-Comté. Surnommé « sphinx colibri » à cause de son vol stationnaire, sa longue trompe lui permet de butiner en vol à raison de 75 battements d’ailes à la seconde… ! Dès les premiers beaux jours, il s’alimente dans les jardins ou les balcons à la recherche de fleurs de pétunia ou de chèvrefeuille et de lavande. L’enquête participative lancée en 2017 a permis de recenser 207 observations sur 75 communes différentes de Franche-Comté.

Il est simple de transmettre ses observations en ligne sur le site du Conservatoire botanique www.cbnfc-ori.org en y joignant si possible une photo.

La courtilière
la courtilière est une cousine des sauterelles – Crédit photo Pixabay

La taille imposante de cet insecte proche des grillons marque les esprits quand on croise une courtilière lors d’une séance de jardinage. Elle est pourtant totalement inoffensive. Cousine des sauterelles et des criquets, elle creuse des galeries grâce à ses larges pattes avant munies de griffes. La courtilière affectionne particulièrement les terres fraîches, les prairies humides et parfois les jardins (« courtils » signifie jardins en vieux français). Plutôt nocturne, on la reconnaît à sa stridulation (chant), un bourdonnement audible à 500 m particulièrement entre avril et juillet.

L’enquête lancée en 2019 a déjà permis de récolter près de 350 observations en Bourgogne Franche-Comté. Elle a enrichi les données naturalistes de plus de 70% par rapport aux années précédentes. Si les observations sont largement réparties sur la région, elles concernent surtout les vallées alluviales riches en zones humides. Les observations peuvent être adressées grâce au formulaire en ligne sur www.cbnfc-ori.org, rubrique « invertébrés enquêtes en cours. Comme pour le sphinx, une photo facilitera la validation des données.

Le Conservatoire botanique national de Franche-Comté invite le grand public à regarder le vivant et participer activement à son recensement.

Yves Quemeneur