Saint-Claude. Les grands enjeux de la transition écologique !

Robert Natali, invité au Lion’s Club de Saint-Claude.

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Robert Natali dans la salle de conférence du Dôme à la Médiathèque de Saint-Claude.

«Sommes-nous à la fin d’un cycle industriel ou plutôt au début d’une nouvelle ère planétaire ?».
Telle est la question posée par Robert Natali sur les grands enjeux de la transition écologique lors de sa dernière conférence au Dôme de Saint-Claude. Rappelons succinctement le parcours de Robert comme chef d’entreprise locale au départ durant 15 ans, puis dirigeant et au comité directeur de diverses entités en France comme à l’étranger de la multinationale Véolia pendant plus de 20 ans, consultant dans l’environnement et expert dans ce domaine. Pour son passé rugbystique, tout le monde le connaît, avec un point d’orgue à la vice-présidence de la FFR.
«Je suis un humaniste, je crois en l’homme, et en sa capacité à se remettre en question»… Le ton est donné.

Le diagnostic…

Néanmoins malgré notre volonté de maîtriser les Gaz à Effet de Serre (GES) et nonobstant la création du GIEC, des Conventions des NU, des Ministères… rien n’a ralenti la lente et régulière hausse de ces GES ainsi que le dérèglement climatique et son corolaire, à cause d’une abondance énergétique rendue possible par l’avènement des combustibles fossiles. C’est une «drogue dure», car le ratio, énergies fossiles / énergies décarbonées qui est 80/20%, était déjà identique en 1974…
Nous consommons 1.3 fois plus que ce que la planète ne peut nous fournir en ressources et absorber nos déchets !
Un autre chiffre fait réfléchir, si nous étions 1 milliard de terriens en 1850, nous sommes actuellement 7.7, sûrement autour de 9 en 2050, avec des ressources naturelles qui s’effondrent. Sommes-nous trop sur terre ?

Des réponses…

Tout d’abord il faut se hâter à sortir des énergies fossiles, qui activent le dérèglement climatique et ses tristes conséquences, sur l’eau, la nourriture, les sécheresses, les inondations, les migrations…
D’autant plus qu’elles sont en déclin inexorable (pétrole, gaz, charbon).
Ensuite, le temps est compté, et le changement c’est maintenant, car les ennuis sont pour tout de suite. C’est le calendrier qui va pousser l’homme à agir. Comment réduire les émissions de GES de 5% par an, compatibles avec nos engagements climatiques…
La réponse n’est ni sur «des substitutions techniques», ni de la «sobriété», ni «croissantiste», ni «décroissantiste». Elle est globale.
« La seule réponse est d’abord de «processer» notre travail, et pour cela de mettre tout de suite en place un plan de marche très vertueux dans chacun des secteurs économiques, tels que l’alimentation et l’agriculture, la santé, l’automobile, le logement, la mobilité, l’industrie, et l’emploi.
Et surtout d’investir 1000€ par habitant par an pour cela, jusqu’à 2050…
Serons-nous capables de cela, même pour la survie de l’humanité ?