La conduite sur nos routes n’est pas une évidence. Et quand se multiplièrent les calèches, les vélos, les charrettes, les automobiles et autres solex -sans même parler des encombrants piétons il fallut bien des écrasements avant que se mette en place des règles pour sauver le plus grand nombre.
En 1895, un arrêté pris à Belfort déclenche une levée de boucliers : voilà qu’il faut rouler à droite, laisser les trottoirs aux piétons et -c’est un comble !- munir son vélocipède d’un grelot et d’une lanterne munie de verre blanc.
Mais ça n’est que le début ! Un décret du 14 avril 1899 s’acharne sur l’automobile !
Il faudra désormais un contrôle des véhicules par le service des mines, un certificat de capacité du conducteur, et une plaque sur le véhicule avec l’identité du propriétaire.
Pourquoi pas un numéro d’immatriculation pendant qu’on est dans l’outrance ? On ne croit pas si bien dire : ce sera un décret du 11 septembre 1901.
Il est vrai qu’un jeune de 14 ans avait écrasé un fonctionnaire…