« Dans le top 10 au monde » : pour Patrick Marcel, professeur agrégé de sciences naturelles à L’INSPE (ex IUFM) de Lons, et passionné de paléontologie, le Jura recèle un trésor peu valorisé : les traces de dinosaures passés par l’ex-carrière de Loulle il y a des dizaines de millions d’années. Des traces miraculeusement conservées : « Les dinosaures sont passés sur du sable ou de la vase sans doute exondés, puis recouvert d’algues qui ont fossilisés leurs empreintes » explique t-il.
Une fragile alchimie découverte par hasard au fond d’une carrière par Jean-François Richard en 1984, et qui depuis subit les outrages du temps. D’après le passionné, faute d’un abri type ‘hangar’, le seul voile jeté sur ces précieuses reliques a été un voile géotextile aujourd’hui vétuste.
Le reste des traces laissées à l’air libre disparaîtront tôt ou tard de la surface de la Terre, ce qui consterne Patrick Marcel qui évoque le site de Dinoplagne® (Ain), où un complexe couvert a été édifié pour protéger les empreintes, mais aussi et surtout faire œuvre de pédagogie touristique.
Pour le lédonien, les traces jurassiennes méritent mieux, du fait de leur variété et de leur nombre (près de 1.500) : on peut en effet y trouver des empreintes de pattes mesurant jusqu’à 80 centimètres, mêlant grands herbivores et carnivores (allosaures). Un ‘haricosaure’ géant avait même poussé en contrebas, à Ney, sous la houlette de l’artiste Pierre Duc sous forme d’une gigantesque fresque de Land art. Mais Patrick Marcel estime que la piste de Loulle pourrait être mieux valorisée au plan scientifique et touristique, même si des visites guidées s’y déroulent en saison touristique. Après une intéressante conférence donnée à Lons en janvier, le scientifique donnera une autre conférence à Champagnole grâce à l’Université ouverte de Franche-Comté.
Une date à réserver…
A suivre : La piste à dinosaures de Loulle, par Patrick Marcel, le vendredi 11 mars 2022 au Rex de Champagnole. Inscription au 03 84 53 01 08.
