La voisine d’Eric est déjà repartie en vacances… Alors ma voisine a dit : mais d’où elle sort tout son pognon, elle ? Moi, j’ai pas les moyens de partir en vacances tous les quinze jours. Et pis, même la voisine d’Eric, va falloir qu’elle s’calme parce que tout fout le camp
pour tout le monde.
Mon ami Raymond m’a raconté que l’association du basket avait cent personnes de moins que l’an dernier au loto. Ils z’ont pas pris le bouillon grâce à la buvette.
Une autre association a failli annuler son événement parce qu’ils avaient eux aussi cent inscrits de moins que l’an dernier à leur repas. Ils espèrent s’en sortir… avec la buvette !
Les associations tirent la langue, les collectivités tirent la langue, les entreprises tirent la langue… Et vas-y que les redressements judiciaires augmentent, pis les liquidations aussi. Christophe a eu du bol, a chuchoté ma voisine. Il devait être licencié, mais il a retrouvé
du travail avant. Mais pour tous ses potes de 60 balais, c’est pas gagné !
Et pendant qu’on se fait tous du mouron, au point que même le Michel en a cassé sa pipe, y en a une qui fait rien. A cette époque, qu’elle pestait ma voisine, on peut pas se faire dorer la pilule sur la plage, y a pas de neige à la montagne, alors quoi elle pourrait pas un peu donner de sa personne pour redresser le pays, non mais ?
Puisque c’est comme ça, je vais réclamer un arrêt maladie à mon toubib, qu’elle a râlé. Et ma voisine – de jalousie ? – est allée jusqu’à me claquer sa porte au nez.
