Le tableau de « La Nativité » est une œuvre attribuée à Claude Vignon.
Niché dans l’église de Champvans, il représente assurément le plus précieux joyaux de l’édifice religieux de la commune.
Une nouvelle vie pour la nativité
Victime de l’usure naturelle du temps, le tableau a bénéficié d’un important travail de restauration décidé en mars 2023 par la municipalité de Champvans, soucieuse de préserver cette œuvre. Un travail très long et minutieux a été apporté à la peinture et au cadre afin de lui redonner tout son éclat d’origine.
Une mission délicate qui a été confiée par la municipalité de Champvans à la restauratrice doloise Marie Larrère qui a fait ses classes à l’école de Condé à Paris.
L’inauguration officielle, scellant ainsi la fin de la restauration, s’est déroulée lundi 17 février en l’église de Champvans sur invitation du maire Dominique Michaud. La vice-présidente du sénat, Sylvie Vermeillet, les conseillers départementaux, Jean-Baptiste Gagnoux et Christine Riotte et plusieurs membres du conseil municipal et administrés étaient présents pour ce moment fort intéressant.
L’occasion a également permis d’inaugurer la rénovation de la sacristie.
L’histoire de ce tableau
Le tableau de « La nativité » est une huile sur toile du XVIIIème siècle. Ses dimensions sont de 1,68 mètre de hauteur et de 1,34 mètre de largeur. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 27 janvier 1999. Ce tableau a été identifié par Guy Barbier, historien d’art de Besançon, comme étant l’œuvre du peintre Claude Vignon, une attribution confirmée en 2012 par la spécialiste de l’artiste, Madame Paola Patch-Bassani.
Mais au fait, qui est Claude Vignon ? Baptisé à Tours le 19 mai 1593 et mort le 10 mai 1670 à Paris, il est un peintre original et fougueux, dont l’imagination et la fantaisie trouvent leurs équivalents dans la poésie. Au cours de sa vie, il semble avoir séjourné plus de dix ans en Italie, il sera admis à la communauté des peintres parisiens en 1616.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées et églises à travers le monde, notamment au Louvre, à Notre-Dame de Paris et beaucoup plus près de nos contrées, au Musée des Beaux-Arts et au Musée Magnin de Dijon, à l’église d’Arc et Senans et bien sûr le maire et les Champvannais peuvent en être fiers qu’il soit dans leur église.
Coût de l’opération 20.840 euros.
La commune de Champvans a pu compter sur des subventions à hauteur de 8.336 euros par l’Etat au titre de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) et 5.210 euros par le conseil départemental du Jura, avec un reste à charge pour la commune de 7.924 euros.
E.S.
