Samedi 7 juin, 5 h aux Rousses, les 283 partants du 82 km s’élancent dans la nuit sous un ciel nuageux. Dès les premiers kilomètres, Ludovic Bourgeois impose son rythme. Il creuse l’écart à avec ses poursuivants à chaque point de passage : 7 min, 21 min, 25 min, pour franchir la ligne d’arrivée en 8 h 43 min 17 sec et plus de 34 minutes sur le deuxième, Louis Staquet. Le podium est complété par Félix Nicole.
« Je suis parti un peu fort et j’ai toujours eu confiance. Le Noirmont et la descente sur Bois d’amont, c’est quelque chose que je connais par cœur. Je connais chaque centimètre, donc j’ai voulu appuyer un petit peu à ces endroits-là, gagner un petit peu de temps, leur mettre le doute derrière, peut-être. On a inventé un nouveau sport aujourd’hui, c’est la quatrail (rires). Je n’ai jamais autant fait de kilomètres dans des ruisseaux. Hier, en rigolant je me disais qu’on allait voler la neige sur la Dole, honnêtement, j’y ai cru un moment. On ne voyait pas deux mètres avec de la grosse pluie, des glissades sur les fesses. C’était une édition folle », raconte Ludovic.
Du côté des femmes, même scénario. Marlène Maisonneuve prend la tête dès le début poursuivie par l’une des favorites, Peggy Monge. Elle réussit à maintenir un écart de près de 20 minutes pendant les trois quarts du parcours. Peggy Monge remonte sur elle lors des derniers kilomètres mais cela ne suffira pas à détrôner Marlène. « Je suis partie un peu vite au départ je pense. Et puis je suis restée devant tout le long. Je pensais que je m’étais fait doubler, mais je pense que c’était des filles qui étaient en relais sûrement. Les derniers kilomètres étaient plus durs. J’ai commencé à avoir un peu mal aux genoux. Je pensais que j’allais être troisième là en fait. C’est vrai que c’est la bonne surprise. C’est la surprise d’être première. »
Le 62 km : deux duels pour deux belles victoires
Les 758 concurrents prennent le départ à 6 h des Rousses sous un temps plutôt clément avant la pluie. Sur ce tracé, que ce soit du côté des hommes ou des femmes, la victoire est issue d’une belle bagarre entre deux concurrents.
Du côté des hommes, Jérémy Lenormand remporte La Transju’Trails 62 km devant Ludovic Bailly-Basin. Ces deux trailers se sont suivis de près durant les 40 premiers kilomètres. Entre le Marais et le Goulet, Jérémy prend son envol et file vers la ligne d’arrivée qu’il franchit en 6 h 8 min et 43 sec, soit 6 min 37 sec devant Ludovic.
Pour les femmes, à l’arrivée, le public attendait Mathilde Duchaussoy… Et c’est Julie Attias qui franchit la ligne en première féminine. Alors que Mathilde mène sur l’ensemble du parcours avec plus de 7 minutes d’avance sur sa poursuivante, elle se fera surprendre par la volonté de cette dernière qui accélère sur les 4 dernières kilomètres pour franchir la ligne d’arrivée en tête avec 5 min et 11 sec d’avance. Celle qui avait abandonné en 2024 revient donc en vainqueure en 2025 avec un temps de 7 h 47 min et 33 sec.
Le 42 km : le trail des échappées
A 11 h, les 1 051 concurrents engagés sur le 42 km s’élancent sur un parcours humide et pluvieux. Trois trailers, Hugo Gachod, Florian Montmeat et Baptiste Lorier, prennent la tête rapidement. Ils sont ensemble durant les trois quarts du tracé jusqu’au Creux de la Dole où Hugo Gachod s’échappe laissant ses deux compères derrière lui. Il termine en première position en 3 h 48 min et 38 sec devant Florian à 5 min 51 et Baptiste à 5 min 53.
Chez les femmes, ce n’est pas un trio, mais un duo qui se jauge durant les trois quarts de la course : Céline Carrez et Cyrielle Baroni. Cette dernière prendra la tête peu avant le Creux de la Dole pour ne plus la lâcher jusqu’à l’arrivée. Cyrielle franchit la ligne après 4 h 55 min 51 sec. Céline arrive 1 min 38 sec derrière.