« Dès mon premier mandat en 2001, l’équipe municipale a souhaité aménager le site de La Langouette avec la communauté de communes de Malvaux », rappelle le maire des Planches-en-Montagne, Gérard Cart-Lamy. Entre 2004 et 2006, un petit parking vert a été réalisé. « Il était fermé l’hiver et les véhicules patinaient par temps de pluie l’été. »
« Le nombre de visiteurs ne faisant que croitre depuis cet agencement, le site étant connu et apprécié, sécurisé, avec toujours de l’eau », le maire a plaidé auprès de la communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura pour un agrandissement du parking et « l’importance d’offrir des conditions sanitaires acceptables. J’ai beaucoup travaillé pour avoir des toilettes sèches. »
Des cuves de récupération d’eau de pluie ensuite
Mais le « maire heureux » a enfin obtenu cette réalisation fin 2024, avec les interventions d’un local Bejean TP et de l’entreprise Sanisphère sur le tènement, propriété de la commune. « La parcelle appartenait à des habitants de la commune qui ont bien voulu nous la vendre en 2022 pour réaliser ce projet. La commune a planté des arbres fruitiers. La cabane au-dessus va être aménagée en régie municipale pour installer des cuves de récupération d’eau de pluie et arroser les plantations autour. »
Monique Villemagne, vice-présidente de la comcom en charge du tourisme, a rappelé que le site accueille 500 visiteurs par jour en moyenne. « Le record a été battu en août dernier avec 900 visiteurs sur une journée. » En 2024, 53 000 personnes sont passées par le site de La Langouette.
L’élue a communiqué les chiffres pour cette réalisation : 31 507 € pour le parking, 33 280 € pour les toilettes sèches, 23 604 € de subvention du conseil départemental dans le cadre des aménagements du PDIPR (plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée). « Gérard Cart-Lamy avait lancé ce projet lorsqu’il était vice-président en charge du tourisme. Il avait été voté en décembre 2021. »
Le président de la comcom Rémi Hugon a souligné que « la société évolue. Les poubelles ont disparu des sites touristiques et les toilettes sèches apparaissent. Nous nous devons d’avoir une activité touristique et notre territoire s’y prête bien avec ses cinq rivières, beaucoup de cascades, dix lacs et étangs, une vingtaine de belvédères. La comcom est remarquable par la qualité de ses paysages. »
La collectivité dépense environ 500 000 euros par an pour ces sites privilégiés. Ses élus souhaitent encore aménager les bords de l’Ain à Champagnole, Cize, Ney. Des études vont être engagées. Ils oeuvrent pour achever la voie PLM entre Chalain et Chatillon et souhaitent qu’elle relie le Haut-Jura. Rémi Hugon a enfin eu un mot pour « les baliseurs qui font le nécessaire afin que les paysages restent attractifs ».
« Les démarches des maires qui se plaignent d’avoir trop de touristes sont dévalorisantes et vexantes, est intervenu le sénateur, Clément Pernot. Il faut pouvoir orienter les gens vers d’autres sites quand il y a trop de monde. C’est le travail du CDT de réguler la population des touristes. » L’élu a pointé les retombées économiques pour le territoire. Les présidents de communautés de communes doivent y penser aussi avec le projet d’emmener les voies vertes jusque dans le Haut-Jura. « Avec le vélo électrique, on peut ouvrir désormais l’ensemble du Jura. Ce ne sera possible que si les présidents de communautés de communes font un effort sur leur entretien. Le coût au kilomètre des services techniques est de 2 400 euros. Mais derrière, il peut y avoir beaucoup d’impacts en termes d’itinérance d’accueil par exemple. »