Triangle d’Or. Mesnay : La Bise, un espace de rencontres

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Assemblé Générale La Bise
Bien que l'assemblée générale se déroule un vendredi, les adhérents se sont déplacés nombreux.

Dans le calme de la campagne, la maison familiale de La Bise, animée par le Mouvement ATD Quart Monde, s’affirme toujours comme un lieu de dignité retrouvée. Plus qu’un simple centre d’accueil, elle devient espace de rencontres, de partages sincères et de projets ancrés dans le réel. Depuis janvier dernier, l’équipe se mobilise pour faire vivre ce lieu, fidèle à la conviction fondatrice d’ATD : la misère est une atteinte aux droits humains, et ceux qui la vivent doivent être au cœur du changement.


Un début d’année bien rempli

Pour faire découvrir les combats du mouvement, des soirées ouvertes étaient proposées. Lors de la première le 11 février, la projection du film « Spartacus et Cassandra » a bouleversé les participants, posant des mots justes sur des réalités invisibles. Puis, le 28 mars, le court-métrage « Accordages, des voix se sont rencontrées » a mis en lumière la puissance de la musique comme lien, à travers des voix cabossées réunies par l’envie d’exister ensemble. Enfin la dernière soirée prévue ce mardi 15 avril clôturera cette session et sera l’occasion d’échanger et d’approfondir encore.

A La Bise, on plante pour demain

En parallèle de ces moments de réflexion, des projets concrets ont fleuri : un verger a été planté, symbole vivant d’un avenir qui s’enracine. Un week-end de formation pour les cuisiniers bénévoles a également été organisé, reflet de l’attention portée à l’accueil des familles qui viendront, cet été encore, trouver ici un temps de repos, de liens et de dignité. « Ici, une fois qu’avril arrive, on fait un grand pont jusqu’à octobre en nous consacrant entièrement aux séjours pour les familles en situation de grande précarité », souligne Sylvain Lestien.

Ce qui n’empêche pas de regarder vers l’avenir. En effet, la maison elle-même, malgré des travaux achevés il y a six ans, souffre de malfaçons dans la cuisine qu’il faudra reprendre à la racine : démonter, reconstruire, remettre à neuf pour mieux accueillir. Un chantier ambitieux certes, qui devrait débuter fin 2025, et qui traduit une fidélité aux valeurs du mouvement : rien ne doit être fait à moitié quand il s’agit de dignité.