Médailles d’argent

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En ces périodes de vacances et d’olympisme, après l’or la semaine dernière, je vous propose aujourd’hui quelques citations sur l’argent qui ne fait pas toujours le bonheur de nos seconds en Olympie.

L’argent n’a pas d’odeur mais à partir d’un million il commence à se faire sentir
Tristan Bernard. Sketches pour la scène et pour la radio.
Il disait aussi : « Il faut mettre de l’argent de côté pour en avoir devant soi.
Le fardeau de la liberté. 1897 et « Que ne suis-je riche pour venir en aide au pauvre que je suis ? » dans la même comédie en un acte publiée par la Revue Blanche.
Romancier et dramaturge resté célèbre pour ses mots d’esprit, Tristan Bernard est né à Besançon en 1866. Il fut un touche à tout : 74 pièces de théâtre et 28 romans. Il fit partie de la première équipe qui lança le journal l’Humanité et plus tard le Canard Enchainé. Inventeur du jeu de petits chevaux, directeur du vélodrome Buffalo à Neuilly, directeur du Journal des vélocipédistes… C’est sa première pièce « 
Les Pieds Nickelés » qui lança sa carrière.
Il fut arrêté en tant que juif et quand on l’internat au camp de Drancy, il eut ce mot :
« Jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, désormais, nous vivrons dans l’espoir ». Il sera libéré en octobre 43 grâce à l’intervention de Sacha Guitry et d’Arletty et reprendra une carrière bien remplie alors qu’on lui doit pourtant « L’Éloge de la paresse ».

Tout ce qui brille n’est pas or.
Proverbe français.
Ce proverbe date du XVIIème siècle. Mais les anciens étaient observateurs et bien sûr ils avaient déjà fait ce constat depuis longtemps. Les romains disaient -de même sens- : non omne quod nitet aurum est.
Et dans le roman de Renart on dit que « tout ce qui reluit n’est pas or ». Les verbes luire et reluire datent de 1080 mais en 1559 on importe d’Italie le verbe briller qui finalement au fil du temps l’emportera brillamment et rejettera reluire dans l’ombre.
Les arabes du désert où règne la soif ont une vision plus aquatique du proverbe :
tout ce qui est fluide n’est pas de l’eau.

L’âge d’or était l’âge où l’or ne régnait pas.
On trouve cette
citation de Claude François Adrien Lezay-Marnézia dans son Épître à mon curé daté de 1775. Il y évoque son village du Jura. Après avoir renoncé à l’armée, il se retira dans son château de Saint-Julien et se consacra à l’agriculture. En 1789, il fut un élu de la noblesse mais il rejoignit rapidement les élus du Tiers-État. De l’or, il n’en toucha guère mais il écrivit un essai sur la minéralogie d’Orgelet et ses connaissances sur les métaux l’autorisaient à produire cet adage.

A notre époque, on se refuse à croire que le plomb puisse être transformé en or… jusqu’au moment où l’on reçoit la facture du plombier.
Georges Bernard Shaw. 1856-1950.
George Bernard Shaw est un critique musical, dramaturge, essayiste, auteur de pièces de théâtre et scénariste irlandais.
 

N’en voilà un, dirait la Marie-Madeleine qu’a sûr pas sa langue dans sa poche et qui mettrait son mouchoir dessus.