Le projet d’un nouvel abattoir se précise

Les élus municipaux ont validé le lancement d’une nouvelle DSP de courte durée. Cela permettra d’engager les travaux de maintien de l’activité sur le site existant en lien avec le projet de reconstruction envisagé à moyen terme.

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« L’intérêt de ce nouvel abattoir a été confirmé par la Région », a également confirmé Willy Bourgeois, adjoint et vice-président à la Région.

L’abattoir municipal de Lons-le-Saunier, situé en zone industrielle sur la commune de Perrigny, est un outil de proximité, spécialisé dans l’abattage des animaux de boucherie. Il est exploité dans le cadre d’une délégation de service public par la société Gexal jusqu’au 29 février 2024.
« Cet outil de proximité, construit en 1980 pour exploiter 2 500 tonnes, a subi une rénovation en 2010 et produit aujourd’hui 6 500 tonnes, développe le maire, Jean-Yves Ravier. Il est vieillissant et ne répond plus aux normes liées aux conditions de travail et au bien-être animal. »
La Ville de Lons a engagé, en 2022, une étude de faisabilité de requalification de l’équipement actuel ou de construction d’un projet neuf. L’étude a conclu que, pour une pérennisation de l’abattoir sur le territoire, il fallait s’orienter vers un projet neuf. « Aujourd’hui, afin de poursuivre le travail engagé notamment en collaboration avec Monsieur le Préfet, sur la recherche de terrain et la consolidation de participation des acteurs locaux de la filière, il apparaît nécessaire de lancer une nouvelle DSP de courte durée afin de permettre la transition entre l’équipement actuel et le projet neuf. »
Une nouvelle DSP de fin de vie de l’équipement serait conclue pour une durée de cinq ans. Elle permettra d’engager les travaux de maintien de l’activité sur le site existant en lien avec le projet de reconstruction envisagé à moyen terme. « Dans ce contexte de renouvellement de l’actuelle DSP, la Ville de Lons souhaite confier au cabinet Fidal cette mission pour un montant de 18 200 euros hors taxe », conclut le maire.
L’élu rappelle que « l’intérêt de cet outil a été confirmé par la Région puisque le vice-président, Christian Morel, nous a confirmé que, dans le cadre du schéma directeur des abattoirs régionaux, il y avait une place prioritaire pour l’abattoir de Lons ». Et de lister tous les intérêts à aller dans ce sens. 70 à 80 % des animaux du territoire jurassien sont abattus à l’extérieur du territoire. C’est un outil indispensable dans le développement du PAT (projet alimentaire territorial) bio. Il permet l’action locale. Il permet de maintenir les emplois en amont et en aval. Le monde agricole est très implanté sur le Pays et intéressé. « Je pense qu’il a besoin d’être modernisé pour s’adapter au marché », termine Jean-Yves Ravier.

Une délibération « vitale »

L’étude a montré que pour remettre à niveau l’abattoir sans qu’il soit aux normes actuelles, il fallait débourser 7,5 millions d’euros ; et 12,5 millions pour un nouvel abattoir. « L’Etat nous soutient. L’abattoir sera fermé dans quatre ans s’il n’y a pas de nouveau projet. C’est donc vital et économiquement important pour notre territoire. »
« Il est une vérité que l’abattoir est d’un intérêt départemental et jusque sur une partie de la Saône-et-Loire, renchérit Willy Bourgeois, adjoint et vice-président à la Région. Notre intérêt est qu’il se modernise sur le territoire de Lons et qu’il accroit sa quantité de production. »
En l’absence de transmission de l’étude de faisabilité et d’organisation d’un débat sur le sujet, Jean-Philippe Huelin, conseiller municipal indépendant, a voté contre. L’équipe de la minorité s’est abstenue.