Ce conseil, initié par la nouvelle équipe municipale après les élections de 2020, se réunit deux fois par an pour recenser les problématiques d’accessibilité et définir les projets prioritaires. Il rassemble des associations telles que l’APF France Handicap, Valentin Haüy, Vélo Qui Rit, ainsi que des citoyens qui rencontrent des difficultés de mobilité.
Des aménagements concrets pour une ville accessible
« L’espace public est un espace ouvert à tous, qui doit s’organiser en prenant en compte les capacités des personnes les plus fragiles », affirme Anne Perrin, adjointe à la Ville Nature, à l’Innovation Urbaine et à la Transition Écologique. Elle précise que « ce que l’on met en place à Lons-le-Saunier sert aux personnes à mobilité réduite, mais pas seulement, ces mesures sont aussi utiles aux personnes âgées, aux familles avec des enfants en bas âge à tout le monde. »
Depuis 2021, suite à un diagnostic identifiant les points noirs d’accessibilité, plusieurs mesures ont été prises sur trois axes prioritaires : de la Gare à l’Espace Mouillère, de la Marjorie au Centre-Ville, et du Parc des Bains à Juraparc, ainsi que du Colibri au Centre-Ville. « On a commencé par installer 30 bancs sur ces parcours, ce qui fait qu’aujourd’hui on en compte 342 à Lons-le-Saunier », explique Anne Perrin. Ces installations sont « pensées pour tous les usagers : l’orientation du banc permet à une femme seule de se sentir plus en sécurité, une personne âgée peut désormais s’asseoir tous les 100 mètres comme cela est préconisé et une personne déficiente visuel peut plus facilement se déplacer même s’il reste encore beaucoup à faire… » Des bandes podotactiles et de guidage ont aussi été installées pour aider les malvoyants.
En 2024, d’autres actions ont été réalisées : traversée piétonne Place Perraud, continuité piétonne rue des Gentianes, trois trottoirs abaissés rue des Jonquilles, Grenat et Violettes, un trottoir traversant Quai Thurel et sécurisation piétonne rue Lecourbe.
Les actions se poursuivent en 2025
Un budget spécifique de 25 000 € est dédié à l’accessibilité chaque année depuis 2023, et sera renouvelé en 2025. « Cela nous permettra d’aménager les abords du Foyer de Vie Colibri, qui se trouve sur une pente. Sans ces aménagements, une dizaine de résidents ne peuvent pas se rendre en centre-ville », explique Anne Perrin. D’autres réaménagements, comme celui de l’intersection Offenbourg – Cyclamens, sont également prévus.
Une participation collective
Anne Perrin rappelle que « derrière tous ces projets, il y a une équipe d’agents qui forment une chaîne technique. On innove, on expérimente de nouvelles possibilités, testées et évaluées par les personnes en situation de handicap. »
Et chaque personne a la possibilité de contribuer à l’accessibilité pour tous. « C’est aussi à chacun de nous d’avoir ce regard ouvert à l’autre. Décaler un chevalet, bien placer sa poubelle, garer correctement sa voiture… ce sont des petits gestes qui permettent aux personnes les plus vulnérables de se déplacer plus facilement en ville. » conclue l’élue.
L’accessibilité pour tous, une obligation légale
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances impose l’accessibilité des bâtiments publics, des transports, de l’espace public et des services numériques, pour tous. Les collectivités locales sont tenues de respecter ces obligations pour aménager des lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées, et à celles ayant des handicaps sensoriels ou mentaux.
Une Procédure d’élaboration du Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics (PAVE) en 2010 avait mis en garde ECLA sur le fait que 88% des rues de Lons-le-Saunier n’étaient pas accessibles. Des actions ont été mises en place au fur et à mesure des années, en prenant compte de la typographie de la Ville et du budget alloué à ces projets.