C’est à la fois tourné vers l’avenir mais confronté à l’incertitude budgétaire que Gilles Chaffange, directeur du centre hospitalier Louis Pasteur a présenté ses vœux pour l’année 2025 en présence de plusieurs institutionnels et personnels de l’établissement.
Une augmentation de l’activité
Le directeur a indiqué une série de chiffres clés en 2024, témoignant d’une hausse de l’activité pour l’hôpital Pasteur.
Aux urgences d’abord, avec 1.5% de passages en plus, soit 32 958 sur l’année écoulée, puis 1320 sorties SMUR ont été enregistrées, c’est 4% de plus. En ce qui concerne les hospitalisations, là aussi l’activité a augmenté, 24 277 séjours cette année, soit 5% de plus.
En revanche les naissances sont en baisse, 723 bébés ont poussé leur premier cri à la maternité de Dole en 2024, c’est 45 de moins par rapport à 2023, une baisse qui n’est pas « Propre à la maternité doloise et qui s’inscrit dans une baisse de la natalité nationale » a tenu à préciser le directeur.
Des investissements à tenir dans le brouillard budgétaire
Si globalement le centre hospitalier dolois a repris des couleurs et qu’à présent « plus personne ne se questionne sur sa pérennité » (comme l’a indiqué Jean-Baptiste Gagnoux, maire de Dole et président du conseil de surveillance, faisant référence à des périodes plus tendues), l’absence d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale voté au parlement suscite des incertitudes budgétaires que Gilles Chaffange n’a pas hésité à mettre en avant avec l’impression de devoir naviguer à vue.
« Il va falloir avoir un dialogue important avec l’ARS (Agence Régionale de Santé)! Ce qui m’inquiète un peu, c’est de savoir quels seront les moyens alloués à la santé… »
Malgré cela, le directeur veut se projeter vers l’avenir et parmi les projets de rénovation planifiés, il a cité la rénovation du hall d’accueil et du service d’ophtalmologie, le changement du scanner IRM, ou encore l’extension de la pharmacie.
Une rénovation des façades du bâtiment principal
Enfin, Gilles Chaffange a indiqué qu’une rénovation des façades devrait intervenir, il est vrai que le centre hospitalier qui a fêté ses 50 ans en 2023 montre des signes de vétusté.
Le colosse de béton aux fenêtres obsolètes et à la mauvaise isolation se montre difficilement chauffable l’hiver et trop chaud l’été.
Une perspective indiquée en rappelant le souvenir de son prédécesseur Yves Mamie, qui déjà en son temps pensait qu’il serait bien de s’attaquer à ce chantier. La rénovation ne devrait toutefois pas intervenir avant 2026.
E.S.
