Anaïs Weber, quel est votre parcours ?
J’ai grandi à Champagnole où j’ai suivi un parcours scolaire classique. Puis je me suis inscrite en DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) à Besançon et en Master2 « entrepreneuriat et management de PME » à la Burgundy school of business de Dijon. J’ai validé mon diplôme en juillet dernier.
A quel moment avez-vous lancé ce projet innovant de créer des brassières pour femmes à forte poitrine ?
J’ai commencé à travailler sur mon projet lors de ma dernière année de Master. Et depuis, je continue de le développer.
D’où vous est venue cette idée de marque « Hastya » ?
Elle vient d’un problème personnel car je suis très sportive. J’ai une assez forte poitrine, ce qui m’a causé des troubles musculo-squelettiques et des douleurs dorsales car je portais une brassière qui n’était pas adaptée, notamment pour les sports à coups que je pratique (équitation, judo et course à pied), des sports où la poitrine est fortement sollicitée.
Ces brassières classiques n’ont pas un maintien suffisant. Je me suis dit que ce serait nécessaire de répondre à ce manque sur le marché et de créer des brassières spécifiques.
Où en êtes-vous dans ce projet ?
J’en suis à la réalisation des derniers prototypes. J’en ai déjà fait trois sur lesquels j’ai opéré des modifications. J’espère pouvoir lancer cette brassière prochainement sur le marché. J’ai encore du travail sur plein d’aspects, c’est pourquoi je souhaite intégrer l’incubateur de Bourgogne Franche-Comté dans les prochaines semaines.
Où cette brassière sera-t-elle produite ?
Je travaille avec une usine en Rhône-Alpes, nous travaillons avec des textiles Made in France mais elle sera certainement produite à l’étranger afin que le prix reste abordable pour toutes les femmes.
Vous avez reçu le Trophée Vita’Créa dans le cadre de la Semaine régionale de la création-reprise d’entreprise, un concours organisé par la Chambre de commerce et d’industrie régionale. Comment cela s’est-il passé ?
J’ai eu ce prix car j’ai candidaté sur le site du concours. J’ai envoyé un business plan du projet. Il y a eu des oraux pour les personnes retenues puis un gagnant. Ce fut moi.
Qu’avez-vous ressenti au moment de la remise du trophée ?
Ce fut une grande fierté de gagner ce concours. C’est assez régulier de participer à de tels concours quand on est jeune entrepreneur, cela permet d’avoir un retour d’experts. Même si c’est négatif, c’est toujours enrichissant. Gagner, c’est réconfortant, dans l’ambition du projet. Quand on est entrepreneurs, on se remet en question constamment, alors remporter un prix, c’est encourageant et la partie financière permet de mieux développer le projet.
Une dotation de 3 000 € d’aide à la création de son entreprise accompagnait le trophée. Financièrement, quelles actions menez-vous pour aller au bout de votre création ?
Je suis à la recherche de levées de fonds pour la production et le développement de la marque. Dans un premier temps, les brassières seront vendues uniquement en ligne sur le site internet que je développe actuellement.
Un dernier message ?
Ces brassières seront importantes pour les femmes à forte poitrine, les femmes à surpoids, et celles qui font des sports physiquement intensifs. Notre ambition et nos valeurs sont de sensibiliser les femmes à porter ce type de brassière à fort maintien pour limiter les problèmes de santé. On veut leur offrir une solution qualitative pour répondre à ce besoin.