Économie. La crise de pouvoir d’achat impacte les départs en vacances !

Protourisme, cabinet conseil spécialisé en tourisme et loisirs, livre son analyse chiffrée sur les tendances prévues cet été, notamment dans un contexte inflationniste et particulièrement chamboulé par l’actualité politique...

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1,3 million de Français de plus cette année renoncent à s’offrir un hébergement payant pour leurs vacances d’été.
Cette année, si 31,3 millions de Français envisagent de partir en vacances en Juillet-Août, soit 200 000 de moins qu’en 2023, en 2024, seulement 24,1 millions de Français s’offriront un séjour dans un hébergement payant (dans un camping, un hôtel, une location de meublés ou un village de vacances) soit 36% des Français et 74% des partants de l’été, contre 25,4 millions l’an dernier (38% des Français et 75% des partants).

La ruralité et les villes périphériques en première ligne

Parmi ceux qui renoncent le plus à s’offrir un hébergement payant on retrouve les habitants de la ruralité, des villes périphériques des grandes agglomérations, des petites villes tandis que le taux de départ des habitants des métropoles reste stable voire en hausse pour certaines telles que Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes, Rennes, Strasbourg.
L’écart des taux de départ atteint d’ailleurs 10 points cette année contre 7 points l’an passé entre les habitants des grandes agglomérations et des petites villes ou villes moyennes 52% contre 42% de taux de départ en Juillet Août cet été 2024, contre 51% et 44% l’été 2023.
Les plus touchés par la baisse du budget vacances cette année sont les artisans et les commerçants, les agriculteurs et les salariés ayant des revenus compris entre 1 et 1,6 smic. Le décalage des taux de départ entre les salariés des grandes entreprises, du secteur public et les salariés des TPE, les indépendants s’accroît fortement passant de 9 points l’an dernier à 12 points cette année (52% contre 40% en 2024, c’était 52% contre 43% en 2023).

Un budget en baisse de 7% pour ceux partent en France et en hausse de 6% pour ceux qui partent à l’étranger

Le budget des séjours en hébergement marchand s’élève à 2262€ avec cependant de très fortes disparités entre ceux qui choisissent des vacances en dehors de l’hexagone dont le budget augmente de 6% pour atteindre un chiffre record de 3730€ par foyer (soit 215€ de plus qu’en 2023) et ceux qui resteront en France dont le budget est en moyenne de 1725€ en baisse de 7% (soit 140€ de moins qu’en 2023).
34% des vacanciers disent avoir un budget vacances en baisse et seulement 10% affirment avoir un budget en hausse, tandis que 56% disent consacrer un budget équivalent à l’an passé pour les vacances d’été. Deux tiers des vacanciers indiquent avoir réalisé des arbitrages avec d’autres dépenses de la vie quotidienne pour s’offrir des vacances d’été en réduisant le budget restaurant, le shopping et 50% les sorties payantes de loisirs ou culturelles.

Le grand écart

« Jamais les écarts de taux de départ n’ont été aussi forts entre une France modeste, rurale ou périphérique et une France urbaine de centre-ville, de cadres de grandes entreprises et de la fonction publique. Après avoir puisé dans leurs économies les années précédentes, la majorité des Français a beaucoup de mal à accroitre son budget vacances, ce qui rend donc compliqué l’adéquation entre le désir de vacances et les prix pratiqués par les opérateurs. Si le mois d’août est quasiment autant plébiscité que l’an dernier avec 22,6 millions de partants (23 millions en 2023), le mois de juillet accuse une forte baisse avec 1,8 millions de partants en moins soit 17,2 millions de partants (contre 18,8 l’an passé). Les Régions les plus impactées par la baisse du mois de juillet sont celles au nord de la Loire, les destinations rurales et de montagne » détaille Didier Arino, Directeur Général du cabinet Protourisme.