L’Édito. Multiplex

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Comme souvent en cette fin du mois de mai, ce week-end fut “le” week-end de la saison pour tous les amateurs de ballon rond.
A savoir la dernière journée de notre championnat de Ligue 1. Le grand soir de vérité. Là où se cristallisent les scores, et la trajectoire des carrières…
En France, en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Allemagne, comme ailleurs dans les championnats moins médiatisés, les relégables se battaient pour ne pas descendre à l’étage inférieur, tandis que d’autres jetaient toutes leurs forces sur le rectangle vert pour tenter d’accrocher une place européenne. Ou mieux.
Tout cela, en même temps…
Comme souvent, la décision s’est tranchée dans les ultimes instants. Au bout du bout du suspense. Au terme de scenarios aussi haletants qu’improbables.
Qui aurait pu envisager que, grâce au but de Lacazette inscrit à la 96ème minute, l’Olympique Lyonnais parvienne à arracher la sixième place, synonyme de qualification pour la Ligue Europa ?
Ou encore que le FC Metz sauve sa peau (provisoirement) dans l’élite, avec seulement un but d’écart face à Lorient, alors que leur goal average était positif de 8 buts à l’entame de cette dernière journée ?
On retiendra aussi la qualification historique du Stade Brestois pour la prochaine Ligue des Champions…
Le multiplex de la dernière journée est magique pour cela. Tout comme son jingle si familier qui nous alerte lorsqu’un but vient d’être inscrit. Évidemment, le jeu reste désormais suspendu à la décision de la VAR (Video Assistant Referee), c’est-à-dire à la validation de l’arbitrage vidéo. Avec les aléas que l’on connaît.
Un pied d’un défenseur qui traîne sur une position de hors-jeu, une suspicion de main dans la surface de réparation (est-elle collée au corps ? Est-ce le ballon qui vient à la main ou l’inverse ?), ou un quelconque fait de jeu anodin, et le match peut basculer.
Une page de plus s’écrit alors dans le grand livre de l’Histoire du sport.
La soirée se termine généralement par le saisissant contraste offert entre les extravagantes scènes de liesse des vainqueurs, les envahissements de terrain, les fumigènes, les feux d’artifice et l’amère déception des vaincus, parfois prostrés, sinon en larmes au pied des bancs de touche, consolés par un ou deux coéquipiers.
Champagne et soupe à la grimace se côtoient. Telle est la dure loi du sport, mais aussi plus généralement celle de la vie. Un peu plus près des étoiles ou descente aux enfers.
Il aura suffit d’un détail, d’un geste, d’une attitude, d’une prise de décision, peut-être aussi d’un minimum de talent et de courage, de force et d’honneur en somme, pour que la réussite choisisse son camp.
A quoi tient parfois un destin…