Énergies : les réjouissances 2023 annoncées

A quelle sauce seront mangés particuliers et entreprises ? Éléments de réponse pour l'électricité et le gaz.

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Les centrales hydroélectriques (ici Saut Mortier) ne suffiront pas à remplacer les centrales nucléaires à l'arrêt. Crédit : agence REA - Xavier Popy.

On le sait, les tarifs réglementés vont prendre un petit coup dans l’aile au 1er février. Un bouclier tarifaire un peu moins généreux : + 15% de hausse pour ceux qui ont la chance de bénéficier de la régularisation de l’État. Parmi eux, des particuliers ayant souscrit il y a longtemps un abonnement au gaz par exemple (chose impossible depuis quelques années, le prix du gaz devant être ‘libéré’ au 1er juillet 2023). Côté électricité, les tarifs réglementés sont encore heureusement accessibles : EDF précise que cette hausse de 15% sera la seule avant le mois d’août (les tarifs réglementés évoluant seulement deux fois par an).

Certains TPE ou PME bénéficient de la même protection, ce qui n’est pas le cas d’entreprises plus importantes : quand leur contrat (en général de 3 ans) s’achève, il faut bien en renouveler un…au prix fort ! D’autres PME non éligibles au bouclier tarifaire bénéficient de ‘l’amortisseur électricité’ depuis le 1er janvier 2023 et ce jusqu’au 31 décembre de l’année : après de savants calculs, l’État prendra en charge une partie de la douloureuse (partie significative, on parle de 20% par exemple pour une entreprise ayant une part énergie de 350€/MWh).

En revanche le coeur du problème n’est pas résolu, à savoir l’indexation du prix de l’électricité sur le gaz. Rien de nouveau selon EDF à ce sujet… Il faut dire que les centrales électriques au gaz fonctionnent à plein pantet selon GRDF : Thierry Gay, directeur regional Bourgogne Franche-Comté, qualifie même de foncièrement « inhabituelle » la situation. Selon lui, depuis l’été dernier, les centrales gaz tournent massivement pour produire de l’électricité, du jamais vu en attendant que nos centrales nucléaires retrouvent leur capacité de production habituelle… GRDF se veut rassurant sur les stocks de gaz : contrairement à l’électricité, il n’y aura pas de coupure potentielle à l’horizon, les stocks ayant « atteint 100% de remplissage avant l’hiver ».

Stephane Hovaere

Privés de chauffage et d’eau chaude en plein hiver

Des milliers de Français grelottent depuis des semaines dans des logements d’ordinaire chauffés au gaz. Depuis le mois de novembre, une grève de techniciens de maintenance de GRDF empêche en effet d’ouvrir leur compteur gaz. Une situation encore plus scandaleuse lorsque ces particuliers ou ces entreprises ont aussi besoin de gaz pour l’eau chaude. Selon Thierry Gay, la Bourgogne Franche-Comté reste pour l’instant épargnée…