Jura. Société de Viticulture du Jura : en route vers l’adaptation climatique et la durabilité

Un plan de transition jusqu’en 2025.

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Les membres du bureau de la Société de Viticulture du Jura.

« La SVJ, c’est à la fois votre syndicat et votre fédération d’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) soulignait la présidente, Valérie Closset, précisant que la SVJ compte aujourd’hui 424 adhérents.
L’année 2023 a été une année enrichissante en évènements et en rencontres pour la profession viticole du Jura mais aussi d’actions et de projets.
Le leitmotiv 2023 pourrait s’appeler Jura collectivement toujours là. Collectif par notre vécu, les effets de la crise de la guerre en Ukraine, l’inflation, les conséquences du gel 2021, les canicules et sécheresse 2022, la détresse économique et psychologique de plusieurs d’entre nous et au bout du tableau une belle récolte 2023 en quantité et en qualité. »

Les activités techniques en 2023

Un gros travail a été réalisé sur quatre thématiques : l’accompagnement des viticulteurs ; la lutte et la prospection autour de la flavescence dorée ; le maintien du potentiel de production et enfin l’adaptation au changement climatique avec le plan de transition qui fait suite au plan résilience gel. Un plan de transition qui s’étend sur 3 années, soit jusqu’en 2025.

 

Les nouveaux défis

« Selon une étude publiée dans « Nature » 70 % des régions viticoles dans le monde vont devoir arrêter leur production avant la fin du siècle en raison du changement climatique, soulignait la présidente. 29 % de ces 70 % seront incapables de poursuivre leur production. 41 % pourront peut-être s’adapter seulement si ces régions changent de porte-greffes, de variétés de vignes et réussissent à transformer leur manière de produire. Les mesures nécessaires seront couteuses et probablement pas toutes économiquement viables. Toutes les adaptations du changement doivent préserver la durabilité économique de la production en maintenant des rendements adéquats et une qualité répondant aux demandes des consommateurs. »

« Un côté rassurant en Bourgogne Franche-Comté »

« Ce défi va guider à la fois nos orientations politiques et budgétaires. Le côté rassurant en région Bourgogne Franche-Comté, c’est qu’il est toujours possible de faire de la vigne chez nous. Par contre ça nous demande de changer de pratiques, de prévoir des adaptations. Cela justifie nos expérimentations de changements de porte-greffes, d’étudier en expérimentation dans un plan de transition comment on peut gérer, conduire notre vigne pour qu’elle soit en stratégie sèche. Tout cela peut s’expliquer, se comprendre et ce qui est intéressant c’est qu’on a déjà enclenché les choses.

Nous avons la chance dans le Jura de planter pas mal chaque année, on est donc capable en 30 ans de renouveler l’entièreté du vignoble. On replante en gros 1/6 du vignoble tout confondu en 5 ans. Derrière il faut pouvoir s’organiser, vivre en fonction des conditions économiques et de ce qu’on récolte chaque année mais ça reste possible. »

Valérie Closset.

Un bilan positif pour la présidente sortante

« Je vous assure avoir mis en œuvre au quotidien toutes mes qualités d’intégrité pour ancrer ces changements et ces adaptations nécessaires dans notre réalité AOC ici et maintenant. Le dialogue est crucial pour réussir, et c’est ensemble que nous avançons, que nous construisons nos AOC d’aujourd’hui et de demain. Nous construisons dans un climat de confiance et de positivité.

Nous avons encore des défis et des projets à relever avec vous mais aussi des perspectives à développer. Pour ma part, j’ai eu beaucoup de plaisir à emmener ce collectif de là où nous étions à l’aube du gel de 2021 à aujourd’hui. Nous avons tous gagné en force et en cohérence. »

Valérie Closset sera-t-elle réélue à la présidence de la SVJ ? Réponse dans la première quinzaine du mois de mai.