Jura. Margaux Dreyer présente son court-métrage dans le Haut-Jura

La réalisatrice, originaire du département, diffusera « Absinthe Nuit », tourné à Les Rousses, en avant-première d’ « Un ours dans le Jura » de Franck Dubosc. Une belle opportunité pour sa carrière !

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Margaux Dreyer a le projet d’une série en Ecosse et des idées pour de futurs films…

Vous êtes originaire du Jura. Quelle a été votre enfance ?

J’ai grandi à Bois d’Amont avec mes sœurs et mes parents. Je suis née à Saint-Claude. J’ai fait une scolarité classique, au collège des Rousses puis à Besançon (fac d’art du spectacle et conservatoire de théâtre), avant d’atterrir à Lyon à l’Acting Studio.

 

D’où vous est venu ce choix d’être réalisatrice ?

Cela m’est venu plutôt tard. Je suis plutôt dans le jeu depuis que j’ai 6 ans. J’étais dans des troupes, j’ai suivi l’option théâtre au lycée de Salins-les-Bains. En arrivant à Lyon, j’ai rencontré Jérôme Palmer qui a compris que j’aimais plus créer le personnage que l’interpréter. J’ai suivi une formation de réalisatrice à Paris, intensive d’un mois, dans un comité très réduit, avec des personnalités de Canal+, des sociétés de matériel, et notamment Philippe Coroyer, chef opérateur et Hélène De Roux, réalisatrice parisienne.

 

Quand avez-vous fait votre premier court-métrage ?

J’ai fait mon premier court-métrage « Toi et ton double » lors de ma première année d’école. Je me suis aussi posée des questions sur ce que j’avais envie de faire. Après ma formation à la réalisation, j’ai réalisé le deuxième « Les Branquignoles », écrit par Mathilde Musitelli, puis le troisième l’année suivante « Absinthe Nuit ». Ce film aborde l’histoire de l’enfance perdue et que l’on essaie de retrouver par la vengeance.

 

Il a été tourné dans le Jura fin avril. J’ai eu la chance de tourner dans un lieu perdu dans la forêt, le gîte de Maxime Tinguely sans eau, ni électricité, ni toilettes… Le tournage fut très intensif : 17 minutes de film en deux jours et demi. Il fut agréable, mais enchaîner trente-cinq plans et cinquante prises dans une journée, c’est presque inhumain.

 

Quand « Absinthe Nuit » sera-t-il présenté dans le Jura ?

Le 27 décembre aux Rousses, le 28 à Morez, le 29 à Bois d’Amont, avant la diffusion d’ « Un ours dans le Jura » de Franck Dubosc. Je serai présente.

C’est très rare d’avoir un court-métrage au cinéma en dehors des festivals. C’est une opportunité de montrer au grand public notre travail. Et à l’équipe comme à moi, cela peut apporter une visibilité auprès des producteurs, boites de production et/ou de futurs contacts pour de prochains projets.

 

Vous travaillez sur un long-métrage « (Re)pères ». Quand le découvrira-t-on ?

Pour « Absinthe Nuit », nous avons travaillé dessus pendant un an en comptant la pré-production, la production, et la post-production. Pour « (Re)pères », l’écriture doit être bien ficelée, Jérôme Palmer et moi écrivons ce long-métrage. Il faut dire que ça a changé 18 fois. On est déjà à deux ans d’écriture. On peut tomber sur un producteur aussi vite que dans très longtemps. En général, pour un long-métrage, on est plutôt sur trois ans en moyenne.

 

De quoi cela parle ?

On suit un petit garçon Léon dans les années 1900 en France. Il va être abandonné dans la forêt et rencontrer un monsieur solitaire qui va tenter de l’aider. Il y a, autour de ce petit garçon, beaucoup de personnes qui lui veulent du mal. C’est une histoire de paternité, avec un père d’origine, un d’adoption et un de substitution…

 

Cela n’a pas été trop compliqué de passer du jeu à l’écriture ?

L’avantage d’avoir su jouer, c’est qu’on sait comment créer les personnages. On sait ce qui est le plus ressemblant au personnage. Comme le co-auteur est acteur aussi, cela aide beaucoup à la création des personnages, car ce sont des rôles très durs à travailler.

 

Que faites-vous en parallèle ?

Je travaille sur plusieurs projets différents, je fais pas mal de publicités, j’ai réalisé un reportage avec la mairie de Villeurbanne, beaucoup de clips/vidéos promotionnels pour des groupes de musique…

Après, l’objectif est de vivre de la fiction, ce qui est compliqué en début de parcours… Avec un ami, nous avons le projet d’une série en Ecosse et des idées pour de futurs films…