Jura. Sécurité routière : un sombre bilan provisoire

29 personnes ont perdu la vie sur les routes du Jura l’an dernier. Les causes de l’accidentalité sont multiples. Les contrôles sont renforcés.

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Photo d'illustration.

Le préfet vient de présenter le bilan provisoire de l’accidentalité en 2023 dans le Jura.

29 personnes sont décédées. Les principales causes de ces accidents mortels sont multiples. Tout d’abord une vitesse excessive ou inadaptée pour 30 % : c’est le constat des forces de l’ordre dans 8 des 27 accidents mortels. Ensuite un malaise (30 %), avéré dans 8 cas. Et aussi les addictions (15 %) : taux illégal ou présence dans 4 des 27 accidents mortels.

Parmi les facteurs aggravants, des obstacles latéraux (arbres, murs… pour 15 %) : 4 parmi les 27 accidents ; ou une absence d’équipement de sécurité, comprenez la ceinture (10 %) : 3 sur les 29 tués.

31 % des victimes sont des usagers vulnérables : motards (7), piéton (1), cyclomotoriste (1). Le préfet, Serge Castel, met en avant que 69 % des victimes (20) sont mortes à moins de 30 km de leur domicile, dont 5 à moins de 5 km.

« La tendance a été meilleure en fin d’année, précise aussi le préfet. Le plan des contrôles a été renforcé. »

« L’accidentalité a augmenté, la délinquance routière aussi, constate le colonel Frédérik Sauge-Merle, commandant du groupement de  gendarmerie. 85 refus d’obtempérer ont été suivis d’interpellations. » Côté police, « la lutte contre l’insécurité routière est un volet important de nos actions. Nous avons enregistré + 60 % de conduites sous stupéfiants. Une de nos priorités est de lutter contre les trafics de stupéfiants et ces contrôles en font partie », ajoute le commandant Karine Slowik, directrice départementale adjointe de la sécurité publique.

 

ENCADRE

Quelques chiffres

29 tués (28 en 2022)

158 accidents (141 en 2022)

203 blessés (169 en 2022)

1 310 suspensions de permis de conduire dont 408 pour alcool, 317 pour vitesse, 564 pour stupéfiants, 2 pour téléphone, 17 pour refus d’obtempérer et 2 autres.

 

ENCADRE

Et les radars ?

Y aura-t-il de nouveaux radars ? La nouveauté, c’est surtout les voitures-radar privées. Mais les collectivités ont la possibilité de demander des installations. Celui de Gevingey, qui a été enlevé après avoir été incendié, sera remplacé par un radar nouvelle génération. La date de son arrivée n’est pas précisée. Ce sera de l’ordre de quelques mois.

 

La phrase

« Certains n’ont pas compris que la sécurité routière est un devoir pour le vivre ensemble. » Serge Castel, préfet