Depuis 2017, le Souvenir français organise une cérémonie sur la sépulture des anciens chefs d’État du pays. C’est donc à Mont-sous-Vaudrey, devant le caveau du président, que des discours ont été prononcés pour la fête nationale. Un moyen de rappeler la vie de celui qui fut, un instant durant, président de la République.
Un Jurassien président
Né en 1807 à Mont-sous-Vaudrey, Jules Grévy fut avocat, avant de s’engager en politique sous la IIe République (1848-1852). Face aux ambitions impérialistes de Louis-Napoléon Bonaparte, le républicain Grévy renonça à poursuivre une carrière politique. À la fin du Second Empire, il la reprit toutefois. Au début de la IIIe République, il devint président de l’Assemblée nationale, puis de la Chambre des députés.
Le 30 janvier 1879, il fut élu président de la République française en Congrès, c’est-à-dire par la réunion des deux chambres parlementaires. Ce fut la première fois qu’un président était élu en Congrès à Versailles.
Sous les deux mandats présidentiels du Jurassien, entre 1879 et 1887, de nombreuses lois essentielles de la République furent adoptées (sur la liberté de la presse ; sur l’enseignement gratuit, laïc et obligatoire…).
C’est alors qu’en 1880, le 14 juillet devint la fête nationale. Un moment visant à unifier les Français et les Françaises, alors qu’ils étaient politiquement divisés.
Le 2 décembre 1887, suite au scandale politico-financier des décorations touchant son gendre, Daniel Wilson, Jules Grévy dut démissionner. Il décéda le 9 septembre 1891, dans son château de Mont-sous-Vaudrey, village dans lequel il repose donc toujours.