Mondiaux de biathlon : portée par une équipe féminine magistrale, la France entre dans l’histoire

En République Tchèque pour les championnats du monde, l’Équipe de France de biathlon a récolté 13 médailles, son record, et termine en tête du classement des nations. À elle seule, Lou Jeanmonnot en compte cinq, dont deux titres. Historique.

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OBERHOF, GERMANY - JANUARY 5: Lou Jeanmonnot of Team France in action during the BMW IBU World Cup Biathlon Women's Sprint on January 5, 2024 in Oberhof, Germany. (Photo by Kevin Voigt/Agence Zoom)

« La meilleure équipe féminine du monde ». C’est avec ces mots que Julia Simon résume ses performances et celles de ses coéquipières dont fait partie la haut-doubienne Lou Jeanmonnot. Comment lui donner tort ? Jamais l’Équipe de France n’avait récolté autant de médailles, 13, sur des championnats du monde de biathlon. Pas même en 2016, où à l’époque Martin Fourcade et Marie Dorin étaient injouables. Le parcours est encore plus grand pour l’Équipe de France féminine dont la saison a débuté en pleine tempête judiciaire entre Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet.

Un quadruplé historique

Les femmes ont bien porté le biathlon français tout au long de ces championnats du monde et ce dès le relais mixte en ouverture de la compétition. Au coude-à-coude avec les autres nations, l’EDF termine la course avec Julia Simon impériale sur les skis et le pas de tir (10/10). Une première médaille d’or suivie d’une seconde pour la biathlète d’Amnéville, au cours d’un sprint féminin historique : quatre françaises arrivent en tête. Derrière Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot concluent le podium quand Sophie Chaveau arrive quelques secondes plus tard. L’occasion d’apprécier la jolie accolade entre les deux premières, signe d’apaisement au sein d’une équipe intouchable. Si le lendemain chez les hommes, Éric Perrot bute au pied du podium sur le 10 kilomètres, ce format réussit une fois de plus à Julia Simon qui poursuit sa récolte d’or, quand Justine Braisaz-Bouchet décroche le bronze. En colère, Lou Jeanmonnot n’obtient que la 7e place, loin de ses attentes. « J’ai hâte de faire mieux. Moi la Marseillaise, je veux bien la chanter tous les jours. », confie l’intéressée à la presse.

En débarquant avec l’ambition de décrocher son premier titre aux championnats du monde, Lou Jeanmonnot réalise son rêve quatre jours plus tard, aux côtés d’un autre biathlète bien de chez nous, Quentin Fillon-Maillet. Sur le relais mixte simple, les deux français n’ont pas douté avec un seul tir manqué pour la biathlète, tout sourire sur la plus haute marche du podium. Un soulagement aussi, après deux courses où la fatigue s’était fait ressentir. Dès le lendemain, la Doubienne repart avec le quatuor français historique, reformé pour le relais féminin. Lou Jeanmonnot propulse l’équipe de France en tête avec un départ canon et un premier passage parfait. Malgré les difficultés de Sophie Chauveau, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon reprennent le dessus sur les autres nations et la France décroche sa 10e médaille avant la dernière journée de course. Ce 18 février, Lou Jeanmonnot s’offre une cinquième médaille sur la mass-start, en bronze, derrière Lisa Vittozzi et la championne, encore française, Justine Braisaz-Bouchet. Quentin Fillon-Maillet parachève cette moisson française avec une ultime médaille de bronze sur la mass-start hommes.

Un succès historique, une victoire au classement par nation devant la Norvège (12 médailles), où la France débarquera ce 29 février pour reprendre les manches de Coupe du Monde à Oslo, pleine de confiance.

M.S