Jura. L’invitée de la semaine : Sylvie Vivant

Rencontre avec la coordinatrice au sein du conseil départemental de l'accès au droit du Jura. Pour une meilleure égalité des droits de chacun...

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Sylvie Vivant.

Sylvie Vivant, vous êtes coordinatrice au sein du conseil départemental de l’accès au droit du Jura. En quoi consiste exactement votre mission ?

Cela peut se résumer à faire connaître aux Jurassiens leurs droits et leurs devoirs, et les orienter vers des structures qui pourront leur permettre de solutionner les éventuels problèmes d’ordre juridique qu’ils peuvent rencontrer.
Pour cela, nous disposons d’associations, nous proposons des entretiens gratuits avec des avocats, des notaires ou des commissaires de justice. Toutefois, l’accès à ces consultations répond à des conditions précises, l’avis n’étant que verbal et consultatif.
L’année dernière, nous avons traité 1264 appels téléphoniques et mails. Par ailleurs, nous avons programmé 117 rendez-vous d’avocats.
Depuis septembre, nous avons intégré à notre équipe, une juriste qui reçoit sur rendez-vous.

Qui peut s’adresser à vous et en quelles circonstances ?

Tout le monde peut nous contacter. Si ce n’est pas de notre ressort, nous orientons vers des interlocuteurs plus adaptés. On s’adresse à nous généralement lorsque l’on rencontre un dilemme et que l’on ne sait pas préciser comment le régler.

Quelles sont les principales demandes que vous recevez ?

Les principaux droits concernant les droits de la famille (garde des enfants, autorité parentale, pension alimentaire…),vient ensuite le droit du travail et le droit du logement.
Nous avons aussi quelques demandes concernant le droit la consommation (panneaux photovoltaïques, litiges avec des artisans), du droit pénal entre victimes et auteurs également.
Enfin, viennent certaines préoccupations moins récurrentes comme les problèmes d’aide juridictionnelle, les droits des tutelles, des étrangers, le droit administratif, ou encore le droit rural.

Plus globalement, quel regard portez-vous sur la société d’aujourd’hui ? Quelles en sont les principales carences et comment parvenir à y remédier ?

Les structures comme les nôtres doivent être mieux connues.
Il faut que les gens sachent que nous sommes là pour les aider.
C’est pourquoi nous œuvrons avec France Service, les assistantes sociales, les mairies, car dans la ruralité, notre existence n’est pas toujours visible.
Certaines personnes restent soumises à leur situation et fatalistes, alors que des solutions peuvent s’offrir à elles.
Cela dit, nous constatons une hausse continue de notre activité, ce qui veut dire que nous avons de bonnes raisons d’espérer que les choses s’améliorent.
Nous pouvons apporter des pistes à des gens en difficultés. Notre objectif, c’est de donner la clé pour déverrouiller la serrure.
Il ne faut pas hésiter à nous appeler.
Avec le recul de plusieurs années d’exercice, je me rends compte que de plus en plus de gens ont besoin d’être écoutés…

CDAD DU JURA
295 rue Georges Trouillot
39000 Lons le Saunier

Contact :
Mail : contact@cdad-jura.fr

Tel : 3039 (appel gratuit)
03 63 67 80 65 ou 07 88 39 97 74

Bon à savoir :

La loi prévoit l’institution, dans chaque département, d’un conseil départemental de l’accès au droit (C.D.A.D.).
Il s’agit d’un groupement d’intérêt public doté de la personnalité morale situé au Tribunal Judiciaire du chef-lieu du département.
L’aide à l’accès au droit c’est permettre aux personnes d’être mieux informées, d’être mieux orientées, d’être assistées dès que surgissent des difficultés juridiques et de bénéficier de la possibilité de résoudre à l’amiable les conflits.
L’aide à l’accès au droit contribue à réduire les tensions sociales et les risques d’exclusion… Elle permet aussi et surtout de prévenir les litiges.