Un livre jurassien en hommage aux soignants suspendus

Rencontre avec le représentant du collectif citoyen AGIR 39, à l'occasion de la sortie du livre « Les Oubliés » dont il est à l'origine.

0
1398
Gilles Sené.

Gilles Sené vous vous exprimez au nom du collectif citoyen AGIR39. Pouvez-vous nous indiquer l’objectif de ce collectif ?
Il est l’expression de gens qui, dès le printemps 2021, se sont interrogés sur le sens des
mesures sanitaires qui étaient imposées à la population. Nous voulons dire par là, non seulement le port du masque, les confinements ou les gestes barrières, mais l’idée qu’il faudrait se faire injecter dans le corps un produit expérimental dont personne ne savait rien, ni pour se soigner, ni pour enrayer une épidémie. Les mois qui ont suivi nous ont donné raison d’avoir des craintes puisqu’on est passé à la double et triple injection, au pass sanitaire et vaccinal et, concernant les soignants qui refusaient cette obligation, à la suspension de leurs fonctions. Cela, sans voir cesser ou décroître l’épidémie, puisqu’il
est actuellement évident que ces injections ne protègent ni de la maladie, ni de la contagiosité.

Votre collectif publie un livre de témoignages sur ces soignants qui s’intitule « les
oubliés ». Pourquoi ?
Parce que personne ne se soucie plus d’eux ! C’est un oubli collectif savamment
orchestré. Après avoir encensé et applaudi les soignants en 2020, la presse mainstream les a mis de côté. Trop gênants, trop intransigeants, trop éloignés du récit sanitaire raconté aux Français… Et quand un média ou un politicien braquait l’attention sur eux, c’était pour les fustiger, les accabler. Le point culminant de ce qu’il faut bien appeler un apartheid, au sens premier du terme, a été l’expression du Président de la République en janvier : « des sous-citoyens … … que j’avais très envie d’emmerder ». C’est une situation d’ostracisme inédite dans l’histoire de notre pays depuis la fin de la guerre ! Il ne faut pas oublier que des lois et décrets votés par une majorité de parlementaires ont permis de mettre en place
tout un attirail législatif permettant au pouvoir de faire de ces milliers de gens des exclus, des parias. Nous avons préféré les appeler « les oubliés », un terme qui nous semblait plus respectueux.

Que racontent ces témoignages qui restent anonymes ?
Ils disent la façon dont les choses se sont passées dans le quotidien des soignants,
leurs énormes doutes quant à l’efficacité des injections, leur recherche d’informations autres que celles qui passaient en boucle dans les médias et finalement leur décision de refuser de se soumettre à une loi du 5 août 2021 qui piétinait toutes les valeurs inscrites dans notre Constitution Française et dans la Constitution européenne, réécrivait toutes les libertés individuelles relevant des droits sanitaire, du travail ou de déplacement. Ce sont les témoignages humains, sans aucune violence, mais faisant état d’une immense souffrance individuelle.

Peut-on considérer l’ouvrage comme un « travail de mémoire » ?
Exactement ! Ces femmes et ces hommes ont été humiliés, insultés, moqués et souvent par leurs propres collègues, par leur hiérarchie. Ils ont perdu leur travail sans salaire, sans droit à aucune formation, sans aides, sans chômage, sans même avoir juridiquement le droit de rechercher du travail, puisqu’ils ne sont pas licenciés. Les héros des premiers mois de la pandémie sont devenus des indésirables, des gens à oublier…

Dans ce livre, vous apportez également des éléments factuels scientifiques importants…
Un groupe de scientifiques, médecins et pharmaciens a voulu montrer la justesse des
craintes de ces soignants, sur des bases validées scientifiquement parlant : et de fait, les savoirs, pour certains datant de plusieurs décennies, ont été oubliés, voire plus, tant dans les domaines génétiques, virologiques ou épidémiologiques. D’autres ont été découverts lors de ces deux dernières années. Le livre présente donc certains de ces éléments, en les comparant aux discours officiels ou conventionnels.
Entre autres, sur la cohabitation entre espèces, humaine et virales, sur les risques que ces injections issues du génie génétique, font encourir aux personnes, et pour des termes inconnus dans le temps.
Ce travail montre aussi une volonté de distorsion inquiétante des définitions et des acquis scientifiques, concernant entre autres, ces « vaccins » parfaitement inédits et jamais utilisés auparavant en préventif et à une telle échelle.

Quel regard plus général portez-vous sur les 24 derniers mois ?
C’est un immense gâchis, humain et sociétal. Pendant toute la pandémie, on n’a
jamais arrêté de supprimer des lits dans les hôpitaux, des postes dans les services, de préparer la casse de l’hôpital public pour sa passation au privé. Cette réalité n’a pu devenir effective que parce que le pouvoir a choisi de fracturer la société, de diviser, d’apeurer, de tromper. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de répit, mais on peut craindre que d’ici quelques mois reviendront au pas de charge de nouvelles vaccinations, de nouvelles contraintes, de nouveaux droits supprimés.
Très peu de gens savent dans quelles conditions vivent les soignants suspendus aujourd’hui. Certains sont sans travail ni ressources, des sages-femmes, des aides-soignantes ou des infirmières font de l’intérim, des médecins travaillent en usine. Tout cela dans l’indifférence générale, alors que l’hôpital public est à l’agonie et que le personnel médical manque partout. Ces soignants ne demandent qu’une chose, retrouver leur travail… Et leur dignité. Voilà le sens de ce livre. Si, collectivement, nous ne retrouvons pas l’envie et la force de nous soutenir, alors des jours bien sombres sont devant nous.

« Les Oubliés, paroles de soignants suspendus », Collectif citoyen AGIR39, 8 €… ou plus pour ceux qui le désirent…
Contact : comiteagir39@gmail.com.
Tel : 06 24 85 36 20