Si 55 % des habitants de la région ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique constatent des économies sur leurs factures, 1 sur 2 souffre néanmoins du froid dans son logement malgré l’utilisation de son chauffage.
C’est ce que révèle le 10e baromètre Teksial réalisé avec OpinionWay, qui arrive à un moment charnière pour le secteur de la rénovation énergétique.
Les ambitions des pouvoirs publics sont claires : atteindre 700 000 logements rénovés par an, dont 200 000 à grande échelle. Pourtant, face à ces objectifs audacieux, les annonces autour du PLF 2025 laissent craindre un coup de rabot concernant les dispositifs de soutien, notamment en ce qui concerne les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) et le fonctionnement de MaPrimeRénov’.
De leur côté, particuliers et professionnels attendent des repères clairs : les ménages souhaitent réaliser des travaux en toute confiance pour améliorer leur confort et réduire leurs factures, tandis que les professionnels du BTP aspirent à une stabilité qui leur permettra de poursuivre leur activité sereinement.
La rénovation énergétique des logements, une nécessité incontournable
En 2024, 57 % des résidents considèrent que des travaux de rénovation sont nécessaires dans leur logement, aussi bien pour lutter contre le froid hivernal ou les vagues de chaleur estivales. Un sur deux admet qu’il lui arrive d’avoir froid chez lui malgré le chauffage, soit la proportion la plus élevée depuis la création de ce baromètre, soulignant la réalité de la précarité énergétique.
La sensation de froid s’explique également par l’évolution des comportements individuels. En effet, 50% des habitants ont abaissé leur chauffage à 19°C, probablement en réponse à la demande du gouvernement visant à réduire la consommation d’énergie dans le plan de sobriété énergétique annoncé en octobre 2022.
De plus, plus un tiers d’entre eux ont coupé le chauffage dans certaines pièces tout l’hiver. C’est presque une personne interrogée sur dix qui a même totalement coupé le chauffage l’hiver dernier (9%), pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie.
En 2024, la facture énergétique mensuelle moyenne s’élève à 235€ en région Bourgogne-Franche-Comté contre 171 € en moyenne en France, ce qui correspond à la facture la plus élevée par rapport aux autres régions !
Pas étonnant donc, que 60 % des Bourguignons et Francs-Comtois (soit +11 points) envisagent ainsi de nouveaux travaux de rénovation dans les deux prochaines années.
Les dispositifs financiers ? Un impératif !
Les aides financières pour les travaux de rénovation énergétique jouent un rôle crucial. Seule MaPrimeRénov’ est clairement identifiée, mentionnée par 34 % des habitants de la région. Cependant sur l’ensemble du pays, il est préoccupant que 52 % des Français ne soient pas en mesure de citer une aide, qu’elle soit privée ou publique.
14 % des locaux avouent ne pas connaître suffisamment les aides publiques et une proportion similaire pense ne pas y être éligible (29%).
Si ces dispositifs sont connus, seuls 7 % des ménages jugent les aides suffisamment incitatives pour entreprendre des travaux (contre 14% en moyenne en France).
Malgré cela, le budget moyen alloué, hors aides, à des travaux énergétiques progresse par rapport à 2023 atteignant 4265€, quand celui du national est de 3844 €.
*Méthodologie de l’enquête OpinionWay
Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 2031 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées du 13 au 17 septembre 2024.
Source : Sondage OpinionWay pour Teksial
