Après deux années où, Covid-19 oblige, la traditionnelle cérémonie de vœux du maire à la population était proscrite, Jean-Baptiste Gagnoux ne boudait pas son plaisir, vendredi soir à la Commanderie, « de pouvoir à nouveau ce soir, vous réunir pour vous exprimer un certain nombre de points de vue nationaux et locaux ».
Le premier magistrat dolois indiquait d’entrée : « Notre ville est soumise, comme l’ensemble des collectivités, au contexte international, aux décisions nationales, aux changements, et cette année plus que les autres, à de grandes inquiétudes.
Il y a déjà presque trois ans, notre société entrait dans une crise sanitaire qui a bouleversé en profondeur nos habitudes, a fragilisé nos entreprises.
Il y a presque un an, la Russie envahissait l’Ukraine. Un conflit aux portes de l’Europe, avec son lot de drames humains inacceptables ».
L’occasion de détailler le plan d’économies d’énergies mis en œuvre, pour faire face à l’impact des hausses exponentielles de charges, subi par les collectivités :
« Pour Dole, le coût de l’énergie était de 1,5 million d’euros en 2019, de 1,7 million d’euros en 2021. Il sera de 3 millions d’euros en 2023 ! Soit + 60% en 2 ans, et + 98% en 4 ans.
Cela, sans aucun bouclier ! Il fallait donc rapidement agir ».
« Le plan d’économies d’énergie, composé de 25 mesures concrètes, fut mis progressivement en application dès octobre : extinction de l’éclairage public de 23h à 6h du matin, extinction de l’éclairage des façades des bâtiments publics, abaissement à 19° de la température dans nos bâtiments, exception faîtes des écoles, centres de loisirs, crèches, abaissement à 14° des gymnases, fermeture de certaines salles énergivores comme le manège de Brack, la salle des Arquebusiers, la fabrique, la salle de l’ancienne école Landon et le Musée des beaux-arts les mardis. Soit, des économies estimées à 650 000 €… »
Malgré tout, et aussi indispensables fussent-elles, ces mesures ne seront pas suffisantes pour le budget de la Ville dans ce contexte exceptionnel.
« Une écologie pragmatique et concrète »
Puis, le discours s’empruntait d’une tonalité plus politique, voire plus politicienne, pour évoquer les principaux investissements et projets de cette nouvelle année civile.
« Au-delà de notre politique énergétique, notre politique environnementale volontariste se poursuivra en 2023. Nous allons en effet, fortement orienter nos investissements sur des projets permettant d’accroitre les économies d’énergie.
Ce sera le cas avec la rénovation énergétique de bâtiments tels que la crèche des lutins ou la mairie de Goux, le remplacement du système de chauffage de la maison natale, l’accentuation des changements d’éclairage public en led dont le budget a été presque triplé. Ce sera aussi le cas avec la poursuite des réhabilitations de logements en lien avec Grand Dole Habitat via le démarrage des travaux de la Paule puis aux Mesnils-Pasteur.
En matière environnementale nous poursuivrons le plan vélo et achèverons les études du parc urbain en rive gauche, véritable poumon vert, autre projet majeur d’aménagement de notre ville qui va ainsi pouvoir être présenté en cours d’année.
Vous pouvez constater qu’avec tout ce qui a été fait et tout ce que l’on va faire, il ne faut pas se dire écologiste, il faut l’être et le faire !
Une écologie efficace est en effet, une écologie pragmatique et concrète… »
Trois priorités majeures
La conclusion se voulait plus mesurée mais optimiste.
« La vitalité de Dole, son attractivité que nous percevons tous sur le terrain, se confirme au travers de différents marqueurs : population en augmentation, volume des transactions immobilières, nombre de permis de construire, nombre de projets immobiliers.
Et de souligner le « taux de vacance commerciale du centre-ville désormais inférieur à 7%, alors qu’il était supérieur à 20% en 2015 ».
« Autant de signes encourageants, qui légitiment les actions mises en place et leur pertinence ».
Finalement, trois priorités majeures pour 2023 se détachaient de l’allocution :
« La santé, l’enseignement supérieur, et le Plan “Nouvelles Générations”, avec la rénovation de nos écoles ».
« Sur notre territoire, Dole a un rôle à jouer. Un rôle à jouer pour l’Agglomération et pour le nord de notre département. Dole doit jouer un rôle de locomotive pour l’ensemble de ce territoire ».