Cœur du Jura : installation du mât de mesure des vents, pilier de la faisabilité du projet éolien collectif

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Le mât en cours d'installation. (Crédit photo SEM Energies Renouvelables Citoyenne).

Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet éolien collectif sur le territoire du Cœur du Jura, il est essentiel de disposer de données récentes et locales sur la ressource en vent. La conception du projet (implantation et modèle retenu d’éolienne) dépend en partie de ces données. Un mât de mesure des vents est donc installé au cœur de la zone de projet, pour une durée d’environ deux ans.
« 3 jours ont été nécessaires pour installer ce mât, explique Nicolas Henriet, chef de projets SEM Energies Renouvelables Citoyenne. Il mesure 103 m et a été posé, après concertation des communes d’Arbois et de Poligny, en bordure d’une route forestière (rond-point de Brétigny) ce qui a permis d’acheminer le matériel et de minimiser les coupes de bois. Le mât est fixé avec des plaques en métal enfouies dans le sol. Il restera un à deux ans sur le site, cette durée étant fonction de nos résultats. Il peut quelquefois y avoir des problèmes techniques (foudre ou autre qui peuvent occasionner une perte de connexion d’un à deux mois), c’est pour cette raison que la durée peut être prolongée. Ensuite il sera complètement démonté ainsi que les plaques enfouies. »
Les données récoltées seront interprétées et corrélées avec les données météorologiques de long terme de manière à évaluer au plus juste la production potentielle d’un parc éolien et à en optimiser l’implantation.

Les différents éléments du mât

Les fonctions du mât sont multiples. La première est de définir les directions et les vitesses des vents. Pour ce faire, des anémomètres sont installés à différentes hauteurs afin de pouvoir modéliser le profil du vent. Idem pour les thermomètres et hygromètres chargés de mesurer la température et l’humidité à différentes altitudes. La girouette elle aussi est installée à diverses hauteurs et permet de déterminer la direction des vents dominants. Le mât comporte également un balisage lumineux afin d’assurer la visibilité du mât la nuit par les aéronefs. Enfin le mât est équipé d’un micro à chauves-souris, permettant d’enregistrer l’activité des chiroptères pendant toute la période d’installation du mât. Cela permet entre autres de faire du bruitage de façon à éviter que les chauves-souris ne s’approchent trop. Toute cette instrumentation requiert de l’électricité pour fonctionner. C’est le rôle du panneau photovoltaïque relié à une batterie de prendre en charge cette alimentation.