Clairvaux-les-Lacs : quatre Questions à Pierre Peuget, réalisateur et scénariste

Avec l'association Cinémésis, Pierre Peuget tourne un nouveau long-métrage "Les nuits sans lune", consacré aux passeuses, héroïnes de la seconde guerre mondiale.

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Pierre Peuget, réalisateur et co-scénariste du film "Les nuits sans lune".

Pierre Peuget, pouvez-vous nous rappeler votre parcours cinématographique ?
« Je suis Lédonien et j’ai passé toute ma carrière professionnelle dans l’audiovisuel, notamment dans la technique. J’ai réalisé mon premier documentaire sur le Jura en 1995. Depuis ma retraite en 2005, je n’ai pas voulu quitter cet univers du cinéma qui est ma passion. Suite à une rencontre avec Cyrille Combe et Sophie Biguet en 2009, nous avons tourné des courts-métrages, « le dessin », « le raccourci » et « Ta maman qui t’aime ». Ce dernier a été récompensé au Festival Interrégional Est de Colmar avec un premier prix d’interprétation féminine attribué à Susie Biguet. En 2014, nous avons créé l’association Cinémésis et avec elle, tourné notre premier long-métrage, « La ferme du crime ». Puis en 2019, « Le médecin des pauvres ». L’un comme l’autre ont eu un énorme succès, 3 000 entrées pour le premier, et 5 000 pour le second, dans différentes salles de cinéma dans le Jura et en Saône-et-Loire. En 2021, nous avons démarré le tournage de « Les nuits sans lune », notre nouveau long-métrage ».

Quel est le synopsis de ce film ?
« Ce long-métrage de 1 heure 50 traite du rôle des femmes, notamment des passeuses, pendant la seconde guerre mondiale. Elles ont été une poignée en 1940 à refuser l’occupation et à vouloir faire quelque chose pour résister. Grâce à l’engagement de ces héroïnes de l’ombre, à leur connaissance de leur territoire dans la montagne du Jura proche de la frontière suisse, elles ont sauvé des centaines de vies. Ce sont ces destins que le film veut mettre en lumière. »

Que représente le tournage d’un film tel que celui-ci ?
« Comme pour le précédent, ce tournage mobilisera plus d’une centaine de volontaires :  les acteurs (20 principaux, 10 rôles secondaires, une trentaine de figurants dont une quinzaine d’enfants), les techniciens, les accessoiristes, les intendants. Mais en amont, il a fallu se documenter précisément, écrire le scénario. Là nous allons passer des journées, des week-ends entiers à tourner. Et après interviendront les pré-montages après chaque tournage, puis le montage définitif, que j’effectue également. Ce sont des centaines d’heures passées. Il y a également le matériel. Je me suis équipé personnellement en caméra professionnelle KINEMAX 6K.  Il a fallu trouver des véhicules d’époque, des uniformes allemands, des armes, créer des documents….Nous avons aussi un musicien Jan qui compose une partie de la musique.  Bref c’est un challenge passionnant ».

Quel est le calendrier ?
« Nous avons commencé à tourner en 2021. Nous avons eu une interruption de quelques mois. Et ce week-end, nous avons repris le tournage avec des scènes à l’Hôtel-Dieu de Louhans. Les tournages vont ensuite s’accélérer durant toute cette année. La diffusion se fera certainement en 2023, avec des projections d’abord en avant-première, puis dans plusieurs salles du département et des départements voisins. »

Pascale Négri