Fertilisation : compost et fumier

Une des aberrations de notre temps est de jeter aux ordures ménagères des matières organiques. Quoi de plus simple qu’un petit compost qui vous permettra demain de fertiliser votre jardin ?

Pour ce faire, il suffit d’avoir un espace au fond du jardin dédié ou un simple bac. Des composteurs sont aussi en vente dans les commerces. Ensuite, il suffira de jeter ses déchets organiques, tout en étant mesuré dans les quantités (évitez de mettre trop de gazon par exemple…). Soyez aussi vigilant à ce que votre composteur ne soit pas trop humide. Évitez aussi d’attirer les petits rongeurs et les mouches avec des restes de viandes ou de poissons. Mélangez également les matières vertes (fruits et légumes, marc à café, tonte…) avec des matières brunes (copeaux, brindilles, feuilles mortes…).

Pour ce faire, il suffit d’avoir un espace au fond du jardin.

Les micro-organismes se chargeront ensuite du reste en se nourrissant des déchets organiques et en les transformant. En plus votre compost sera un réel nid à biodiversité, pullulant d’insectes.

Bien qu’il ne soit pas toujours aisé de composter, notamment en ville, notez bien que des composteurs partagés fleurissent ici et là en milieu urbain.

Vous pouvez aussi fertiliser votre compost par un apport extérieur, en répandant du fumier de cheval par exemple. Deux possibilités s’offrent alors à vous : prendre contact avec un agriculteur (certains en vendent dans le Jura) ou aller dans un commerce en disposant. Comme le note un Jurassien, il est toutefois préférable de mettre du fumier de cheval « à l’automne pour que l’hiver passe dessus ».

Une grand-mère jurassienne nous expliquait aussi que « quand tu repiques, tu peux mettre du fumier au fond du trou, mais les racines ne doivent pas toucher le fumier. Tu mets le fumier, puis tu mets un petit peu de terre et tu mets ton plant à repiquer ».

 

Réutiliser ses rouleaux de papier toilette

Le temps des semis est proche, mais quelquefois, les récipients pour les faire sont manquants. Alors, quoi de mieux que d’utiliser des rouleaux de papier toilette ou des boîtes d’œufs. La date de ces semis dépendra du fruit ou du légume souhaité, ainsi que de l’équipement dont vous disposez (serre…). Mais plus globalement, les semis de tomates peuvent être faits vers février, ceux de courgettes vers avril et ceux d’haricots verts vers mai. Pour la salade par exemple, cela dépendra de la salade voulue – mais il est possible de cultiver des salades dans son jardin quasiment toute l’année.

Sinon, vous pouvez toujours acheter les petits plants dans le commerce.

 

Les tours à fraises : « Je ne conseille pas »

Le test ne dura qu’une année et ce Jurassien, qui reconnaît s’être planté, est aujourd’hui catégorique : « Je ne conseille pas ».

Alors que certains font un jardin avec une superficie importante, d’autres souhaitent ou doivent limiter au maximum l’espace utilisé. Pour ce faire, et comme cela circule beaucoup sur les réseaux, l’une des solutions qui apparaît est la création de tours artisanales.

Un Jurassien a voulu tester l’expérience. Après avoir pris un tube en PVC, il utilisa une scie cloche pour faire des trous. Une opération qu’il juge facile, mais le problème vint ensuite. « Le souci, c’est qu’il faut que cela soit toujours humide, sinon ça sèche ». Mais avec les multiples arrosages, cet homme qui utilisa cette technique pour maximiser sa production de fraises s’est rapidement rendu compte que de la terre s’échappait aussi avec les arrosages par les trous par lesquels il avait planté ses plants.

Le test ne dura qu’une année et ce Jurassien, qui reconnaît s’être planté, est aujourd’hui catégorique : « Je ne conseille pas ».

Prudence donc si vous optez pour cette solution de ne pas reproduire ces erreurs… N’oublions pas également que la culture verticale peut prendre d’autres formes.

Pour ceux dont l’espace est limité, des cultures en carrés ou potagers hors sol peuvent permettre de jardiner facilement, sur de petites surfaces.

 

Pour ceux dont l’espace est limité, des cultures en carrés ou potagers hors sol peuvent permettre de jardiner facilement, sur de petites surfaces.

 

Marc à café, coquilles d’œufs et cendres

« Les coquilles d’œufs, c’est surtout pour les pêchers. C’est contre la maladie des feuilles. Ça marche vraiment. Le marc à café, c’est un très bon engrais pour toutes les plantes », note ce même Jurassien. Pour suivre son conseil, il suffit de suspendre dans un petit filet des coquilles d’œufs écrasées pour lutter contre la cloque du pêcher, en renouvelant de temps en temps les coquilles. Les coquilles doivent être bien pilées. Sinon, il conviendra d’utiliser de la bouillie bordelaise.

Le marc à café est effectivement un excellent fertilisant, puisque riche en azote, en phosphore et en potassium. Il peut aussi aider dans la lutte contre certains animaux comme les pucerons ou les limaces (en remettre régulièrement). Le marc à café peut aussi booster votre compost.

Les cendres de bois (et surtout pas de charbon) peuvent aussi être valorisées dans le jardin. Elles peuvent toutefois être utilisées sur certaines plantes, et non d’autres. Il convient donc de se renseigner au mieux avant de répandre des cendres dans le jardin. En répandant les cendres comme une barrière, et si elles sont sèches, elles permettront aussi de repousser les limaces et les escargots. Le tout, en fertilisant le coin de terre.

 

Bien se connaître

Pour bien cultiver son jardin, rien de mieux que de bien se connaître. Ainsi, si l’arrosage est plutôt aléatoire et que le jardinage est loin d’être une passion, peut-être faudrait-il se diriger vers des fruits et des légumes simples à produire, comme des fraises ou des courgettes.

 

Respecter la nature

Pour que vos fruits, légumes et fleurs soient de qualité, quoi de plus simple que de respecter la nature ? Après un choix de graines judicieux, jardinez en respectant l’environnement. La permaculture vous permettra d’imiter la nature en respectant la biodiversité.

Pour permettre à celle-ci d’émerger ici et là chez vous, l’installation d’un hôtel à insectes est une bonne solution.

Autre petite astuce, évitez de toujours planter au même endroit les mêmes espèces. Cette rotation permettra d’éviter d’appauvrir trop la terre. Attention toutefois avec la rotation des cultures, certaines espèces ne devant pas occuper le même espace que d’autres d’une année sur l’autre. Il est donc nécessaire de bien se renseigner au préalable.

 

Économiser de l’eau

On le sait, l’eau est une ressource précieuse. Pour en économiser, il est possible d’installer un récupérateur d’eau de pluie, raccordé aux chéneaux ou rempli grâce à une pompe. Écologique, cette installation vous permettra d’arroser vos végétaux en faisant des économies d’eau.

Si votre récupérateur d’eau n’a pas de couvercle, attention toutefois à ce que l’eau stagnante ne devienne pas un repère pour les moustiques.

Récupérez aussi l’eau dans laquelle vous avez lavé vos fruits et légumes du jardin pour arroser vos plantations.

 

Orties contre pucerons

Autre astuce de grand-mère (que ma grand-mère faisait d’ailleurs chaque année) : le purin d’ortie. « C’est extra. Sitôt il y a des orties, tu peux en faire », note un couple de Jurassiens âgés.

Il vous suffira de cueillir des orties, avec prudence parce que ça pique, (« Ça fait circuler le sang. », diront nos aînés). Il faudra ensuite les mettre dans de l’eau de pluie, entre quelques jours et quelques semaines (en fonction de la température). Remuez régulièrement, puis vaporisez après avoir dilué le purin sur les feuilles attaquées (attention à ne pas les brûler avec une concentration trop importante). Le purin d’ortie agit aussi comme un fertilisant très puissant.

 

Jardiner avec la Lune

D’après certains jardiniers, les cycles lunaires ont une importance sur le jardinage. Il est vrai que des personnes expliquent en tirer des résultats probants. Une septuagénaire jurassienne se souvient que sa mère repiquait ses salades en fonction de la Lune pour éviter qu’elles montent trop vite – ce qui fonctionnait, d’après elle.

Pour d’autres jardiniers, il s’agit plutôt là de superstitions. Le débat est ouvert et n’est pas réellement tranché.

N’oublions toutefois pas que la Lune fascine depuis des millénaires et est une source de fantasmes. Si vous voulez jardiner avec la Lune, des sites internet existent en quantité pour le faire.

Quoiqu’il en soit, respecter le calendrier lunaire ne peut guère nuire à vos plantes…

Quoiqu’il en soit, respecter le calendrier lunaire ne peut guère nuire à vos plantes…

 

Balcon & terrasse

C’est la saison de gloire des primevères, pensées, renoncules et petits bulbes. vous pouvez composer des potées en mélange avec d’autres plantes en attendant les plantes fleuries annuelles.
Si le temps est doux, vous pouvez ressortir les plantes méditerranéennes sensibles au froid (agrumes, palmiers non rustiques…) et commencer vos semis de plantes rustiques, voire les plantations en prenant soin de les couvrir la nuit.

 

Quand semer ?

Un Jurassien prépare son jardin.

Idéalement, il faut bêcher votre jardin à la fin de l’automne pour que les mottes s’effritent durant l’hiver. Au printemps, il n’y a alors plus qu’à ratisser un petit coup et le terrain est prêt ! Idéalement également, il faut mettre du fumier, le plus pourri possible.

Avant de planter en pleine terre, les anciens notent souvent qu’il est préférable d’attendre les Saints de glace (11, 12 et 13 mai). Mais aujourd’hui, compte tenu du dérèglement climatique, ce n’est plus aussi vrai qu’auparavant. Il n’en reste pas moins que de nombreux jardiniers conseillent toujours d’attendre la mi-mai pour planter en pleine terre, sauf pour quelques exceptions notamment exposées ensuite, comme les pommes de terre.

Dès la fin de l’hiver, mais surtout au printemps, il vous sera possible de planter des végétaux primeurs. Dès février* par exemple, les petits pois peuvent souvent être plantés. À la mi-mars*, il sera possible de semer en pleine terre du persil par exemple.

-Possibilité de semer en avril* : des carottes, des laitues, des oignons, des betteraves, des pommes de terre (mais possible après la saint Joseph (19 mars), date à laquelle il est préférable d’attendre avant de planter des pommes de terre), etc.

-Possibilité de semer en mai* : ce sera au tour des tomates, des radis (jusqu’à la fin de l’été), des courgettes, des concombres, des haricots, des aubergines, des cornichons, etc.

 

Il est possible de semer dès avril* des carottes.

 

*Ces indications, non exhaustives, varient en fonction notamment des températures. Tout dépend donc des printemps. Par conséquent, elles doivent plutôt être utilisées à titre indicatif.

Le printemps arrive et les arbres fruitiers seront bientôt en fleur.