Non loin de la déchetterie, un nouveau projet énergétique va voir le jour à Auxonne. En effet, une centrale photovoltaïque va sortir de terre, d’ici au premier semestre 2027. Le projet, dans les tuyaux depuis plusieurs années, se concrétise enfin, et a été présenté ce vendredi matin 19 septembre.
Situé à proximité de la déchetterie et du terrain de moto-cross, le terrain accueillera 7 000 panneaux photovoltaïques. Une manière de répondre aux enjeux de transition énergétique tout en renforçant ses finances locales. « Nous devons continuer à investir tout en maîtrisant nos dépenses et en cherchant des revenus complémentaires », a expliqué le maire, Jacques-François Coiquil. Un équilibre rendu possible grâce au dispositif France Ruralité, qui apportera 288 000 euros sur cinq ans.
Une somme qui équivaut quasiment au coût annuel de la piscine municipale, récemment ouverte.
Une friche transformée en ressource énergétique
Le terrain choisi porte les traces de plusieurs décennies d’usages successifs. Décharge d’ordures ménagères jusqu’aux années 1990, puis zone de stockage de déchets inertes exploitée jusqu’en 2020, il a été réhabilité et recouvert de terre végétale.
Plutôt que de laisser cette parcelle sans vocation, la municipalité a opté pour la production d’énergie solaire. Le projet a d’abord été porté par AboEnergy, spécialiste des énergies renouvelables, avant d’être repris en 2025 par CVE, producteur indépendant basé à Marseille, actif dans le solaire, le biogaz et l’hydrogène.
Les premières études environnementales et d’impact ont été lancées début 2021. Dès la fin de l’année, une concertation publique volontaire a permis de présenter le projet aux habitants, qui l’ont largement soutenu. Au printemps 2024, l’enquête publique a confirmé cet engouement avec dix contributions, toutes favorables. Le permis de construire a été délivré à l’été de cette même année.
Toutefois, à la demande du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), un permis modificatif a été déposé en juillet 2025 afin d’intégrer une piste périphérique de sécurité. Les ajustements portent aussi sur la hauteur des structures, abaissée de 3 à 2,5 mètres, et sur la réduction de l’emprise au sol des postes techniques. La validation définitive est attendue pour les prochaines semaines.
Un chantier progressif
Les premiers travaux démarreront dès cet automne, avec le défrichement et l’élimination d’espèces invasives repérées lors des études. Les opérations lourdes suivront au second semestre 2026 pour une mise en service prévue au premier semestre 2027. À terme, la centrale affichera une puissance installée de 4,5 MWc, soit 5 558 MWh par an, l’équivalent de la consommation de 2 450 habitants.
Le projet générera environ deux millions d’euros de recettes sur 30 ans : 1,2 million pour la commune (40 000 €/an), 472 000 euros pour la communauté de communes Cap Val de Saône et 275 000 euros pour le département. L’électricité sera injectée dans le réseau via le poste source d’Auxonne, situé à proximité. Si les électrons ne peuvent être tracés, les porteurs du projet rappellent que l’énergie produite « profite indirectement au bassin local, les électrons allant au plus proche ». Le coût total du projet est estimé à quatre millions d’euros.