Lavans-les-Saint-Claude avec le secteur de Pratz et Lizon a toujours été une terre de fabricants de boutons pour l’industrie textile notamment, et avec une dizaine de fabricants dans le département.
Aujourd’hui ils ne sont plus que deux : Kocher et Meynier. Les ateliers sont presque entièrement automatisés. Et c’est l’entreprise Meynier que visitait cette fois-ci Sophie Deknuydt la sous-préfète de Saint-Claude en ce jour d’avril.
Oui le bouton, ce petit accessoire que l’on retrouve partout, pour fermer ou décorer un vêtement, on le veut de toutes les couleurs, de toutes les tailles et de toutes les formes, en plastique, en polyester ou en bois… Et des millions de boutons sont ainsi fabriqués chaque année dans le Haut-Jura. Mais avec la concurrence chinoise, les Jurassiens se sont plus orientés vers des produits haut de gamme, demandés par l’industrie du luxe et de la Haute Couture. Ces objets deviennent parfois de véritables bijoux demandés par de grandes Maisons réputées. Les entreprises ont dû s’adapter à cette nouvelle demande…
Beaucoup de savoir-faire…
Pour Thomas Gruget le PDG de Meynier, qu’il a racheté il y a presque 3 ans déjà, « Dans les ateliers de Meynier, c’est 32 salariés qui fabriquent des pièces destinées à l’industrie du luxe à partir de résine, de bois précieux, ou tous autres éléments destinés à la haute-couture, à l’horlogerie, à la parfumerie. Il peut s’agir de petites séries de 100 pièces à des séries beaucoup plus importantes, comme 100.000 pièces ». Mais c’est le job et le savoir-faire de cette PME, « il faut pouvoir dire oui de suite au client, tout en sachant qu’il peut vous appeler aussitôt après avec des demandes très précises et très urgentes à la fois ».
C’est la force de ces petites unités, où la réactivité, l’innovation, la créativité, dans une qualité impeccable doivent faire bon ménage. On a en fait beaucoup de savoir-faire reconnu, mais on a du mal avec le faire savoir, comme les Italiens peuvent le manier par exemple…