Jura. L’invité de la rédaction : Pierre-Edouard Colliex

Commissaire de police à Paris, en province et à l’étranger, il est désormais le nouveau préfet du Jura. Il souhaite d’abord écouter les élus et se baser sur le travail qui a été fait.

0
298
Portrait photo de Pierre-Edouard Colliex
Première journée dans son bureau...

Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Je suis policier de carrière. J’ai fait l’essentiel de mon parcours ces vingt dernières années comme commissaire de police à Paris, en province, à l’étranger. J’ai été attaché de sécurité intérieure aux Etats-Unis, puis médiateur des 140 000 policiers, puis au cabinet du préfet de police Didier Lallemand et conseiller de police du ministre Gérald Darmanin.


Votre dernier poste est préfet de police à Marseille. De quoi a-t-il été marqué ?

Ça a été l’année des Jeux olympiques, de la flamme olympique. Nous avons eu aussi une forte action sur la lutte contre les stupéfiants avec l’opération « place nette XXL » en mars en présence du président de la République, Emmanuel Macron.

Bruno Retailleau vous a nommé préfet du Jura. Connaissez-vous le département ?

Je ne connais pas le Jura. Mon frère le connait par sa belle-famille car il a une maison de famille ici.

Marseille, le Jura, n’est-ce pas un changement brutal ?

J’ai été sous-préfet à Perpignan. Des changements, j’en ai déjà eus. Si Marseille concentrait les difficultés, les autres communes des Bouches-du-Rhône étaient aussi tranquilles que celles du Jura. Même si on est dans un département paisible, l’attente de sécurité par les habitants est toute aussi forte.

Quelles vont être vos priorités ?

Je suis arrivé il y a quelques heures. J’ai lu plein de notes extrêmement intéressantes et pleines d’avis. J’arrive dans un département avec un fort potentiel industriel, touristique, agricole…, avec des enjeux environnementaux, sur le logement… Il faut prioriser les actions de l’Etat et on ne le fait qu’en ayant la connaissance intime des enjeux. Les élus ont la connaissance, la compétence, la maitrise et c’est avec eux que je pourrai prioriser mon action. La première chose à faire est d’écouter les autres et de se baser sur le travail qui a été fait.

Quels vont être vos premiers rendez-vous ?

Je vais aller rencontrer tout le monde, être sur le terrain. J’ai demandé à voir rapidement les patrons des policiers, gendarmes et pompiers.

Allez-vous profiter des multiples activités que permet le Jura ?

L’intérêt d’être préfet d’un tel territoire est de le connaitre donc je compte bien joindre l’utile à l’agréable.

 La phrase

« Les concitoyens n’attendent pas qu’on dise que tout va bien, ils savent que tout ne va pas bien, ils attendent qu’on fasse quelque chose. »

A l’issue de la cérémonie de prise de fonction officielle, le nouveau préfet salue les porte-drapeaux.