Dans quelles conditions s’est déroulée l’ouverture de la pêche à la truite ce 8 mars ?
Les pêcheurs ont pu profiter dès le premier jour d’ouverture de conditions météo idéales, avec un franc soleil, des températures printanières au-dessus des rivières et plans d’eau du département. Comme chaque année, le jour de l’ouverture est un jour spécial puisqu’il intervient après le travail des associations de pêche locale qui ont procédé à l’introduction de poissons élevés en pisciculture.
Quel public pêche aujourd’hui ?
Il y a d’abord un public très familial qui se rend au bord des cours d’eau dans un but de loisir, ces pêcheurs dits occasionnels viennent en particulier le jour de l’ouverture, à la recherche d’un poisson plus accessible et capturable et qui profite des introductions de poissons réalisées.
Nous avons aussi un public expert, qui lui va plutôt se diriger vers le massif où il n’y a pas d’introduction, ils ont un très bon niveau de pêche, avec de la technique et une connaissance fine des espèces.
Il y a aussi des adeptes d’une pêche typique du Jura, celle du Corégone, qui s’effectue dans les lacs du massif jurassien.
Les jeunes sont-ils de plus en plus nombreux à pêcher ?
Oui, le public qui se rend à la pêche a tendance à se rajeunir, on observe de plus en plus de jeunes qui s’intéressent à la pêche et surtout depuis la crise sanitaire du covid19. Ce qui participe à cela selon moi, une communication plus forte et l’essor d’influenceurs sur les réseaux sociaux qui parlent de leur passion pour la pêche, ce qui peut faire naître des envies. Le schéma historique où les jeunes étaient initiés à la pêche au sein de la cellule familiale change avec des nouveaux passionnés qui ont découvert la pratique sur les réseaux sociaux.
Avec le changement climatique, les habitudes de pêche changent-elles ?
Forcément, nous avons une pratique qui est fortement liée aux conditions hydrologiques, avec soit trop d’eau ou pas assez. L’aspect environnemental est très important et les pêcheurs ont appris à être de plus en plus responsables dans leur comportement en ayant à l’esprit qu’il y a une baisse d’abondance. Plus la ressource s’amenuise, plus les quotas journaliers sont en baisse. Il faut une pêche cohérente et sensible au sujet de raréfaction de la ressource.
Le nombre de cartes de pêche vendues en 2024 dans le Jura
- 11 236 cartes annuelles dont 3 576 pour les pêcheurs de moins de 18 ans (1 661 pour la tranche 12/18 ans et 1 915 cartes -12 ans) soit 32 %
- 4 951 cartes journalières
- 1 882 cartes hebdomadaires
E.S.
