Les sapeurs-pompiers sont toujours méfiants quand ils doivent faire face à un feu de véhicule. « Nous ne savons pas ce qu’il y a dedans, explique le colonel Cyril Fournier, directeur adjoint du Service départemental d’incendie et de secours du Jura. Un corps ? Des bouteilles de gaz ou quelque chose de toxique ? » Mais les professionnels savent comment attaquer le feu. Ils doivent porter obligatoirement des équipements individuels et du matériel de protection respiratoire, car après leur action, l’eau peut être polluée.
Des risques multiples
Cyril Fournier apporte quelques conseils : « Si votre véhicule prend feu et que vous pouvez l’éteindre avec un extincteur en toute sécurité, faites-le ! ». Sinon, il faut se mettre en sécurité, à bonne distance du véhicule, car il y a des risques : par exemple, que les pneus explosent. « Si votre véhicule fume, le but est de le garer en l’isolant. » Et évidemment, surtout pas sur un parking à côté d’autres voitures. « Le mieux est d’ouvrir le capot et de débrancher la batterie, mais nous sommes conscients que ce n’est pas donné à tout le monde, donc quand nous intervenons, nous partons du principe que le véhicule est intègre et que la batterie est branchée. » Le plus important sera de se manifester tout de suite auprès des pompiers pour préciser la carburation.
Ce genre de situations n’est pas courant dans le département : 121 VL ont brûlé en 2020, 111 en 2021, 123 en 2022. Le nombre de véhicules accidentés qui ont ensuite pris feu est « insignifiant » : 5 en 2020, 12 en 2021, 9 en 2022 (dont deux sur autoroute).