Malgré la météo capricieuse du samedi (le dimanche fut plus clément), près de 40 000 visiteurs ont participé à cette huitième édition du Week-end Gourmand du Chat Perché, grande fête de la gastronomie, du terroir et des arts culinaires, s’étant déroulée les 1 et 2 octobre dans la Cité de Pasteur et rassemblant 130 exposants, 82 partenaires, 200 bénévoles et étudiants.
« Même avec la pluie de samedi, les visiteurs étaient au rendez-vous » tempérait l’équipe organisatrice par la voix de Patrick Franchini, légitimement satisfaite du résultat, à l’issue des festivités.
Bon d’accord, le samedi après-midi fut un peu terne, certaines animations de rue ont été annulées, certaines organisations chamboulées, mais cela n’a pas empêché plus de 10 000 personnes (12 000 exactement), de déambuler au gré des villages éphémères et des stands de dégustation.
A l’image de l’écrivain Michel Brignot, qui à défaut de dédicacer ses ouvrages, s’est fait une nouvelle amie ! Même si la légende ne nous raconte toujours pas pourquoi elle rit…
Le banquet des chefs, on l’a testé pour vous…
Histoire de nous rapprocher du cœur du réacteur de l’excellence culinaire et de savoir (un peu mieux) de quoi l’on parle, nous nous sommes glissés parmi les 400 convives du banquet des chefs étoilés et Meilleurs Ouvriers de France afin d’aiguiser notre perception gustative et notre sens critique face au menu supervisé par Romuald Fassenet et Joël Cesari, auquel participaient le chef étoilé lahrois Daniel Fehrenbacher et les chefs étoilés Jean-Michel Lorain et Alexandre Bondoux de la Côte Saint-Jacques. Les villes de Lahr en Allemagne et Joigny (89), étant invitées d’honneur.
Rien à dire sur le contenu des cinq plats, encore moins sur la manière dont il était présenté par Pascal Minguet-Deschamps. En fait, ces quelques heures de repas furent surtout l’occasion d’en apprendre beaucoup sur les diverses interactions moléculaires. Notamment de la bouche du M.O.F Sommelier Philippe Troussard, lequel a livré un cours magistral sur les enchevêtrements des acides aminés et des saveurs, qui s’opèrent lors de la dégustation simultanée de fromage et de vin jaune.
Une jeune génération prometteuse
Ce qui frappait le plus était la cadence rigoureusement millimétrée à laquelle œuvraient les différents corps de service. Le savoir-faire et la maitrise gestuelle des élèves du Lycée Hôtelier Friant de Poligny étaient particulièrement impressionnants à observer.
La chaîne de production du dressage des assiettes apparaissait fluide et constamment irréprochable.
Impossible de demeurer insensible à tous ces jeunes étudiants très professionnels, impliqués à donner le meilleur d’eux-mêmes, sous le regard vigilant des élites de leur domaine.
Le service du chevreuil de Forêt Noire à la cloche, fut aussi un grand moment chorégraphique.
De quoi lever nos inquiétudes quant au supposé délaissement de nos traditions gastronomiques par la jeune génération.