Cinq questions à Jean-Claude Beneton

Rencontre avec le célèbre secrétaire de la section doloise du Parti Socialiste. Plus convaincu et déterminé que jamais...

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Jean Claude Beneton, vous êtes secrétaire de la section doloise du Parti Socialiste. Comment se porte-t-elle ?
Notre section doloise qui comporte actuellement une quinzaine d’adhérents remonte tout doucement la pente, déterminée plus que jamais à dépasser les affres traversées par le Parti Socialiste, notre engagement aux côtés des plus fragiles demeurant notre principale priorité. Ne nous trompons pas d’adversaire !
De nouveaux militants motivés nous ont rejoints, dont un jeune de 18 ans, Alexandre Job, récemment promu au poste de Secrétaire fédéral à la jeunesse de la fédération du Jura.
Rappelons qu’au sein de notre gauche sociale démocrate, nous sommes accompagnés à Dole par Timothée Druet, élu dans l’opposition lors des Municipales de 2020 et par la conseillère régionale, Rim El Mezoughi (société civile) que nous avions sollicitée pour figurer sur la liste des régionales 2021 menée par Marie-Guite Dufay.

Quelles actions menez-vous actuellement ?
Pour une partie d’entre nous signataires du manifeste (dont je suis le référent départemental), initié par Bernard Cazeneuve, transformé en mouvement pour se définir en convention, nous œuvrons dans le but d’échanger et d’animer avec les citoyens de différents cantons de la 3ème circonscription des réunions thématiques.
La dernière en date à Montmirey la ville abordait le thème plus que d’actualité des déserts médicaux. La précédente qui se déroulait à Dampierre, s’attaquait à la complexité de l’ascension sociale. D’autres actions de ce type sont en projet.

Vous qui êtes un social-démocrate convaincu, quel est votre avis sur cette sulfureuse réforme des retraites qui agite l’opinion depuis plusieurs semaines ?
Je suis bien évidemment opposé à cette réforme injuste des retraites en l’état, qui contrairement aux dires et aux certitudes du gouvernement, n’aura pour conséquences in fine, que de provoquer la précarité des plus vulnérables.
D’autant plus que la réforme Touraine se satisfaisant pour le moment par elle même, il n’y a pas urgence à faire passer cette réforme mal ficelée, au pire moment et de la pire façon.
Lorsque l’on se déclare réformiste, deux grands principes s’imposent.
D’abord la consultation et la négociation avec les partenaires sociaux, mais aussi et surtout le respect du parlement ! Or, pour de multiples raisons, le débat n’a pas eu lieu à l’assemblée nationale.
On se retrouve finalement avec une loi proposée et votée par les sénateurs LR.
Emmanuel Macron désirant marquer d’une manière forte, donc autoritaire, son deuxième quinquennat, fait fi de toute considération envers le peuple.
Je comprends tout à fait l’inquiétude et la colère qui animent nos concitoyens

L’actualité, c’est aussi la législative partielle en Ariège avec une configuration ubuesque, puisse qu’Olivier Faure soutenait la candidate de LFI …
Effectivement, au premier tour, Olivier Faure apportait son soutien à la députée sortante de LFI – NUPES, Bénédicte Taurine.La fédération ariégeoise du Parti Socialiste ainsi que les élus de la région Occitanie, notamment sa Présidente Carole Delga avec le soutien de l’ancien Premier Ministre Bernard Cazeneuve, soutenaient quant à eux Martine Froger.
L’accès au deuxième tour de la socialiste a permis l’élimination du candidat du Rassemblement National, Jean Marc Garnier ainsi que l’élimination de la candidate de la majorité présidentielle, Anne-Sophie Tribout.
Je suis persuadé que si la candidature de Jean Marc Garnier représentant RN s’était maintenue au 2ème tour, il aurait probablement remporté ce scrutin…
Au deuxième tour, les électeurs de gauche ont fait leur choix :
Martine Froger a été élue avec 60,19 % des suffrages exprimés. Bénédicte Taurine perd donc son mandat. De nouveaux horizons s’ouvrent désormais à nous.

Justement, quels sont vos projets en vue des prochaines échéances électorales ?
En effet, les prochaines élections arriveront très vite, il nous faut d’ores et déjà se projeter, même si rien n’est encore arrêté. Par nos actions ciblées, nous contribuons à la réflexion, à adopter en perspective de ces futures élections municipales, départementales, et surtout européennes (2024).
Confiant mais conscient que la tâche demeure rude, je suis persuadé que le Parti Socialiste peut et doit redevenir un parti de gouvernement.