Les AVC non solubles dans le Covid

Le Covid n'a pas fait disparaitre les accidents vasculaires cérébraux et la prévention reste de mise.

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France AVC 39 mène aussi des campagnes de sensibilisation du grand public, avec par exemple prise de la tension. Photo archives.

Le Covid a encore frappé ! Pas directement, mais comme dans d’autres pathologies, l’association France AVC 39 a remarqué une moins bonne prise en charge d’urgences vitales.
Selon son président jurassien, Didier Petitjean, « il y a eu des loupés, beaucoup de personnes avec des symptômes ne sont pas allées à l’hôpital par peur d’attraper le Covid. On va le payer dans les mois et les années à venir » confie t-il.
Et pourtant Dieu sait qu’il faut être réactif en l’espèce. Déformation de la bouche, paralysie du visage, perte de force ou engourdissement du bras ou d’une jambe, difficulté d’élocution ou de compréhension, trouble de la vue ou de l’équilibre : tout ceci peut signifier qu’un caillot de sang obstrue une artère, privant nos petites cellules grises d’oxygène et de vie.

Ne pas perdre de temps

Dans ce cas, « il ne faut surtout pas perdre de temps et appeler le 15 » ou le 112 exhorte Didier Petitjean, car les conséquences peuvent être dramatiques. Les personnes qui ne décèdent pas d’un AVC « portent des séquelles visibles et invisibles », avec pour ces dernières par exemple fatigabilité, trous de mémoire, problèmes de concentration, etc. Sans compter le traumatisme causé par cet accident de la vie brutal, semblable à un coup de tonnerre dans un ciel serein : « Les patients ont besoin de parler, d’échanger. Ils se demandent parfois ‘pourquoi moi ?' ».
C’est pourquoi France AVC 39 organise tous les deux mois des temps d’échange avec des patients et leurs proches, comme celui qui s’est déroulé dernièrement à l’hôpital de Lons. Selon son président jurassien, chaque association France AVC est dirigée par un neurologue, dispose de documentation médicalement certifiée, et est reconnue par les instances administratives telles que l’ARS…. « Ce que des associations opérant sur les réseaux sociaux ne garantissent pas » souffle t-il, se questionnant même sur l’utilisation réelle de leurs cotisations. L’association sensibilise aussi aux Accidents Ischémiques Transitoires (AIT), sorte de « pré-AVC » limité, qui doit aussi donner l’alerte. Enfin l’association a rendu hommage à Alain Bailly-Maitre, bénévole très actif, disparu à 60 ans fin 2021.

Contact : 06 71 25 25 29

Un maillage essentiel lorsque les heures comptent

Dans le Jura, Lons le Saunier reste l’hôpital de référence pour déloger 24 heures sur 24 et 365 jours par an par voie médicamenteuse un caillot de sang dangereux (419 prises en charge en 2020). Si une intervention mécanique est nécessaire, Besançon prend le relais. Quant à Dole ou Saint-Claude, ils peuvent réaliser des clichés transmis à Besançon pour diagnostic. Un maillage essentiel à préserver pour sauver des vies…