Ils l’ont fait : les cyclistes du SMUR Jura sud ont été reçus au Ministère de la Santé durant environ 1 heure. ils sont arrivés le 25 avril à Paris, après un périple de 480 km bouclé en 3 jours seulement.
Derrière cet exploit sportif, la volonté farouche de défendre les dizaines de milliers d’habitants d’un immense territoire : de Poligny à Saint-Amour et de Doucier à Louhans. Yves Duffait, responsable du Smur et chef de file des cyclistes, a expliqué le contexte (géographie, météorologie, plateaux techniques, etc.) à un directeur de cabinet qui « ne connaissait pas du tout-encore- le dossier ».
Selon les urgentistes syndiqués, la suppression de cette 2e ligne de Smur, entrainera fatalement des drames : « La petite fille de 12 mois qui fait une crise d’asthme grave n’arrivera pas en vie aux urgences. L’homme de 60 ans qui fait un infarctus arrivera aux urgences où il attendra l’hélicoptère en provenance de Besançon pour l’amener en salle de coronarographie. Il sera au mieux insuffisant cardiaque …/… où il décédera en attendant ou pendant son transport ». Etc, etc.
Comment cautionner un tel « massacre » (selon les syndicalistes) qui affectera environ 40 jurassiens chaque année à venir ? La réponse appartient désormais à Agnès Buzyn, ministre de la santé.