Saint-Maurice, le saint patron de Vadans, était fêté dimanche 25 septembre à l’occasion de la traditionnelle fête du Biou. La fanfare des Jamois de Tourmont emmenait le cortège composé des élus –peu nombreux cette année en raison des élections sénatoriales- des garde-fruits et des vignerons porteurs de la grappe.
Les enfants des écoles étaient présents eux aussi, costumés et portant hottes et paniers garnis de raisins à déposer au pied de l’autel. Accueillie par le père Daniel Petit, la grappe panachée de nombreux raisins blancs et peu de noirs car pas assez murs, était bénie puis hissée dans le chœur de l’église. Après la cérémonie religieuse, une gerbe était déposée aux monuments aux morts puis les enfants chantaient La Marseillaise a cappella juste avant le traditionnel discours du maire.
« Un héritage précieux dont nous sommes les gardiens »
Avec sa verve naturelle et son franc parler, Henri Dorbon a voulu mettre en lumière l’importance cruciale de préserver les coutumes et traditions. « Elles constituent un héritage précieux, un legs dont nous sommes les gardiens. Lorsque certains ont la prétention de vouloir tout changer, en y regardant de plus près il serait temps de se rendre compte qu’il y a plus de choses à préserver, à conserver, à sauver de l’extinction, qu’à changer voire remplacer. »
L’édile illustrait ses propos d’exemples dont extraits choisis : « nous avions coutume de fêter la St Jean en allumant des feux partout en France. Ils ont été cette année remplacés par des feux de toutes natures, poubelles, voitures, écoles, mairies ….. avec pour entourer l’évènement des pillages en tout genre. Le problème devenant récurrent, on pourrait supposer qu’il s’agit d’une nouvelle tradition, mais non ! »
Jules Ferry ne répond plus…
« Alors que la reprise de l’école arrivait à grand pas, nous attendions un rajout dans les programmes, dans la rubrique culture générale et compagnie, l’histoire des abbayes et patatras, ce sont les abayas qui font les histoires de rentrée scolaire. Allo ! Jules Ferry ne répond plus ! »
Pour conclure, Henri Dorbon lançait un appel : « comment réussir à ne rien oublier de nos coutumes ? Comment transmettre ce savoir ? Il est de notre devoir de préserver ces traditions. Nous connaissons une partie de notre avenir si nous n’oublions pas notre passé ».