Saint-Claude. Le dernier rescapé de la rafle du 9 avril 1944, Pierre Marc s’en est allé

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Un office religieux à la Cathédrale de Saint-Claude très digne et plein de respect, en présence du Préfet S.Castel et du Maire JL.Millet.

Pierre Marc, boucher à la retraite et personnage bien connu des san claudiens avait assisté le mardi 9 avril 2024, à la cérémonie des 80 ans de la rafle de Saint-Claude, quelques jours avant sa disparition, en tant que dernier rescapé de ce terrible épisode de la seconde guerre mondiale.
Bernard son fils l’avait alors trouvé à l’issue «apaisé et content d’avoir été présent à cette cérémonie ». Ce symbole s’est éteint en effet ce mardi 16 avril 2024 à Saint-Claude, une semaine après avoir été présent à cette cérémonie du souvenir, et à l’âge de 99 ans, à quelques semaines de fêter son centenaire en juillet. Une messe s’est déroulée à la Cathédrale Saint-Jean de la cité pipière le vendredi 19 avril en matinée, avec une assistance très importante. On notait d’ailleurs la présence du préfet du Jura Serge Castel  et du maire Jean-Louis Millet, ainsi que certaines personnalités des corps républicains constitués.
Au cours de l’office, on aura beaucoup aimé l’hommage de son petit-fils Pierre-Alix rendu à son grand-père, plein d’empathie, d’émotions, de respect, de reconnaissance, de joie et en un mot d’amour…

Le dernier des rescapés…

Pierre Marc a fait partie des 302 San claudiens et Hauts-jurassiens sur les 2000 hommes de 18 à 25 ans convoqués sur la place du pré, ce jour funeste de Pâques 44 par la Gestapo de Klaus Barbie. Ces hommes ont été déportés en Allemagne dans plusieurs camps de concentration aux noms funestes : Bergen-Belsen, Buchenwald, Dachau, Dora, Ellrich, Neuengamme et Ravensbrück notamment. 186 ne sont jamais revenus de l’enfer et des 116 rescapés, il n’en restait plus qu’un ce 9 avril 2024, présent sur le parvis du monument aux morts de la ville: Pierre Marc 99 ans à la silhouette toujours bien mise, qui s’en ira une semaine plus tard rejoindre ses camardes d’infortune, emmitouflé dans son pardessus, sa canne à la main et son éternel chapeau vissé sur la tête…