Semaine du 20 au 26 mai
L’actualité passée rejoint quelquefois l’actualité récente. À la fin du XIXe siècle ou au début du XXIe siècle, certains produits restent précieux, à l’image des morilles comtoises.
Alors, il y a ceux qui connaissent les coins, et ceux qui passent devant sans les voir (comme beaucoup, je m’inscris dans la seconde catégorie). À la fin du XIXe siècle, nombreux se lançaient aussi dans la quête aux morilles. « Partout dans nos montagnes on cherche en ce moment les morilles », explique l’auteur d’un article publié dans Le Petit Comtois le 23 mai 1894. Il ajoute : « elles se vendent fraîches 4 fr. à 4 fr. 50, et sèches 20 fr. le [demi-kilogramme]. » Attention, rien à voir avec les derniers francs, puisque le même journal sur lequel est écrit cet article se vendait 5 centimes.
Donc en 1894, pour 40 francs, vous aviez un kilo de morilles sèches ou… 800 exemplaires du journal Le Petit Comtois. En attendant, cette histoire m’a donné envie d’une croûte aux morilles. Bon appétit !
Le Petit Comtois, 23 mai 1894, numéro 3902, page 3.