Cela va bientôt faire un an que le bras de fer est lancé entre un collectif de sauvegarde de cette parcelle et l’actuel propriétaire qui a de tout autre projet pour sa parcelle.
« En 2005, la parcelle a été classée en zone urbaine à construire, explique la porte-parole du collectif qui souhaite rester anonyme. Les choses se sont accélérées dernièrement puisque l’actuel propriétaire a fait le choix de vendre cette parcelle pour y construire des pavillons ». Une situation que dénonce le collectif qui souligne que des viticulteurs recherchaient ce genre de vignes afin de les exploiter. « Nous pensions que l’AOC protégeait les vignes mais visiblement non », déplore la porte-parole. Nouveau coup dur pour les défenseurs de cette parcelle en juillet 2021 lorsque les pieds de vigne ont été arrachés : « Elles avaient 40 ans et un très bon rendement. Quel gâchis ! ».
Un classement en zone non-constructible ?
Leur espoir : un nouveau PLU qui devrait classer le terrain en zone non-constructible. Ce Plan d’Urbanisme verra le jour en fin d’année, ce qui a poussé le propriétaire à déposer en mairie un certificat d’urbanisme afin de vendre son terrain à un meilleur prix. « Actuellement, le prix d’un terrain constructible est d’environ 40 euros au mètre carré. En passant en non-constructible, le prix chute pour atteindre 5 euros du mètre carré. Au vu du PLU de 2005, le propriétaire est parfaitement dans son droit en souhaitant vendre dès maintenant son bien, souligne Emmanuel Klinguer, maire de la commune. Nous souhaitons préserver ces terrains AOC mais nous n’avons, à ce jour, aucune raison valable d’interférer dans la vente. Il s’agit d’une véritable course contre la montre, d’ici le prochain PLU ». Rien n’est encore joué…